Le CNRD a trouvé, il y a un an, un accord avec la CEDEAO pour une transition de deux ans. Mais la junte militaire semble traîner les pas. Fodé Oussou Fofana, vice-président de l’UFDG, craint un éventuel glissement de calendrier. A une des assemblées générales de l’Union des forces démocratiques de Guinée, Fodé Oussou Fofana appelait ses pairs de la classe politique à unir leurs forces pour mettre la pression sur les autorités de la transition afin que celles-ci hâtent les pas et respectent le chronogramme des 24 mois de transition.
Cet appel est tombé dans des oreilles de sourds, la majeure partie des coalitions politiques, celles qui ont participé au cadre du dialogue notamment, ont tout bonnement décliné l’offre. Elles préfèrent continuer à caresser le CRND dans le sens du poil malgré la frustration.
Un mois après cet appel, le vice-président de l’UFDG ne fait que constater leur impuissance : « J’ai pitié aujourd’hui, on se rend compte que les faucons ont pris le dessus sur les colombes. Mon souhait était de voir le Colonel Doumbouya entrer dans l’histoire par la grande porte. Cela suppose qu’il respecterait son discours du 05 septembre 2021. Dans la charte de la transition, il était dit que les forces vives, le CNRD, les partenaires techniques et financiers devaient se retrouver pour fixer le chronogramme, cela n’a pas été fait. Le CNRD s’est accordé avec la CEDEAO pour 24 mois, il ne reste que 13 mois ».
Selon lui, le CNRD fonce, la tête sur le guidon, vers un glissement voulu du calendrier électoral voire une perpétuation au pouvoir : « C’est clair dans la tête de tout le monde que le CNRD n’est pas dans la logique d’organiser les élections. Il y a des engagements qui ont été pris avec la CEDEAO, mais ce n’est pas leur problème. Après les 24 mois, on sera encore au point de départ».
Yacine Diallo