Aujourd’hui, le 20 novembre 2023, marque exactement les 69 ans de la création de la Journée mondiale des droits de l’enfant (1954-2023). Tout comme d’autres Journées Internationales, elle représente une opportunité pour informer et sensibiliser sur des thèmes de grande importance tels que les droits fondamentaux et le développement durable.
Je profite donc de cette occasion, pour aborder le Droit à l’Éducation, qui, à mes yeux, est la pierre angulaire d’un monde plus juste et meilleur. Ce droit est consacré par les articles 28 et 29 de la Convention Internationale des droits de l’Enfant. Il stipule que l’Enseignement primaire doit être obligatoire et gratuit, et l’enseignement secondaire doit être accessible à tous, tout en respectant la dignité de l’Enfant.
Cependant, dans notre ‘’paradis’’, selon un rapport de l’Unicef-Guinée sur la situation des enfants et des femmes en Guinée, on estime que 1,5 million d’enfants et d’adolescents guinéens âgés de 6 à 16 ans ne sont pas scolarisés. De plus, le taux d’achèvement des écoles primaires nationales est faible, avec seulement 54,1 %. Il existe également d’importantes disparités de genre, avec un taux d’achèvement de 45,7 % pour les filles contre 62,7 % pour les garçons, malgré les progrès du secteur éducatif et un taux brut de scolarisation de 90,8% en 2018.
Bien que 90,8% puisse sembler un bon taux en 2018, notamment pour les pays sous-développés comme le nôtre, la Guinée, la véritable question qui se pose est celle des conditions dans lesquelles ces enfants étudient. Ils se trouvent souvent dans des hangars servant de salles de classe, avec des enseignants frustrés et mal formés, utilisant des outils et des programmes dépassés. D’où l’urgence de mettre l’accent sur la qualité de l’Education, car il est inutile d’avoir un taux de scolarisation élevé si la qualité de l’enseignement laisse à désirer.
Ces chiffres reflètent essentiellement le taux de scolarisation à l’école formelle, mais pour l’éducation familiale et religieuse, il y a souvent un manque d’engagement. Les responsabilités sont partagées, et chacun a un rôle à jouer dans la construction d’une éducation solide pour les enfants.
Il est donc impératif que toutes les parties prenantes s’engagent activement pour améliorer la situation. Plutôt que de détailler les actions à prendre, je suppose que nous sommes conscients de nos devoirs envers les enfants. Je souhaite que cette commémoration ne se limite pas à un simple moment festif, mais qu’elle constitue un engagement solide en faveur de l’Education de qualité pour nos enfants.
Bely Barry