L’ancien ministre des Infrastructures et des Transports entrevoit le bout du tunnel. Suspendu de son poste de ministre en même temps que certains cadres de son département, débarqué quelques semaines plus tard pour des faits présumés de corruption présumée d’agents publics, prise illégale d’intérêts, violation des règles de passation des marchés et de contrôle des marchés publics, Yaya Show se voit totalement innocenté par la Chambre de contrôle de l’instruction de la Cour de répression des infractions économiques et financières. Les juges estiment que Yaya Sow n’est coupable d’aucune infraction dans cette affaire et qu’il n’y a pas lieu de le renvoyer devant la Chambre du jugement.
Yaya Sow avait été trimballé devant la CRIEF sur instruction de son ex-collègue, Alphonse Charles Wright, et après une suspension venant du Premier ministre. Le Garde des Sceaux avait pris cette décision après la fuite d’un audio dans lequel on entendait des cadres du département des Infrastructures discuter du partage des marchés de curage de caniveaux à Cona-cris. Il s’est avéré que Yaya Sow n’avait pas participé à la réunion au cours de laquelle a été enregistré l’élément sonore.
Mais cela n’avait pas empêché les autorités de la transition de le suspendre au même titre que sept de ses subordonnés. L’ex-ministre a, par la suite, été inculpé et empêché de sortir du territoire. Certains cadres (en bois) du département voyaient la main de l’actuel Premier ministre, Bernard Goumou, derrière les ennuis de l’ancien ministre. Ce dernier n’aurait non seulement pas digéré le fait que Yaya Sow ait décidé de suspendre son ami, Saa Yolandé Camara, directeur national de l’entretien routier, mais jugerait également l’ex-ministre comme inconditionnel de son prédécesseur, Mohamed Béavogui.
Outre Yaya Sow, cinq de ses co-accusés sont aussi innocentés. Il s’agit de Cheick Ahmed Tidjane Camara, Demba Kourouma, Rodrigues Georges Louis, Aly Condé et Bangaly Kourouma. Les juges d’instruction n’ont pas trouvé d’éléments concourant à leur renvoi devant la Chambre du jugement.
Par contre, Saa Yolandé Camara, ex-dirlo national de l’entretien routier, Aly Cas-marraant, ancien dirlo du Fonds d’entretien routier et François Toupou, ancien secrétaire gênant du ministère sont renvoyés devant la chambre du jugement pour « tentative de corruption ». Hop-là !
Yacine Diallo