Le mouvement syndical guinéen convie les travailleurs des secteurs public, mixte, privé, informel et des retraités à une assemblée générale le 7 novembre, à la bourde euh…Bourse du travail à Kaloum. Histoire de rendre compte du niveau des négociations et de décider de la voie à suivre face à la mésentente entre le goubernement, le patronat et le mouvement syndical.
Depuis avril dernier, les parties discutent de l’amélioration des conditions de vie des travailleurs et des retraités des secteurs public, privé et mixte. Tantôt le mouvement syndical accuse le goubernement de bloquer les négociations, tantôt il accuse le patronat. Boycotts, retraits, menaces de débrayage,… rien n’y a fait. Du moins, jusque-là.
Le mouvement syndical défend la valeur monétaire de point d’indice à hauteur de 100% pour toutes les catégories des fonctionnaires et pensionnés. Le gouvernement a d’abord proposé 10%, ensuite 12%, puis 15%. Les syndicaleux rejettent tout. Il y a deux semaines, le goubernement a monté sa proposition à 20% mais refuge toute nouvelle augmentation. Le mouvement syndical s’en offusque. Mais « pour une preuve de bonne foi », il réduit la valeur monétaire de point d’indice à 90%, au lieu de 100%, histoire d’amener le gouvernement à aller au-delà des 20%. Sans succès. Depuis, chacun campe sur ses positions, d’où le blocage.
Ce 1er novembre, sur FIM Fm, Abdoulaye Sow, le secrétaire gênant de l’Union syndicale des travailleurs de Guinée (USTG), membre de la Coordination du mouvement syndical guinéen, fustige la position du goubernement. « Dans les négociations, l’incompréhension a atteint un niveau de blocage. Quand votre partenaire (le gouvernement) dit qu’il ne peut plus aller au-delà de ses propositions (20%), ça bloque les négociations et amène l’autre (le syndicat) à prendre des dispositions à propos. Nous avons fait preuve de bonne foi, mais le gouvernement est en train de montrer sa mauvaise foi, ce qui a entraîné le blocage. Donc, nous sommes obligés de revenir vers nos mandants, leur expliquer la situation afin qu’ils commandent la conduite à tenir. »
Abdoulaye Show accuse le goubernement « de se cantonner à 20% et ne veut plus négocier, et nous prenons nos dispositions par rapport cela. Les négociations, pour le moment, ont échoué. Elles ont échoué, pourtant nous devrions continuer à faire des propositions pour aller vers un consensus. » Amen !
Yaya Doumbouya