Le 31 octobre, au nom des cadres du Rpg arc-en-ciel, Lanciné Sacko, le coordinateur du parti au Royaume-Uni, a écrit à Sir Lindsay Hoyle, député et président de la Chambre des Communes britannique. Il lui a parlé de la « détention illégale » des anciens ministres depuis 18 mois et sollicite l’aide des Britanniques pour leur mise en liberté.
La Cour de justice de la Cédéao a rendu son arrêt le 16 octobre, dans le dossier Ibrahima Kassory Fofana, ancien Premier ministre, Mohamed Diané et Oyé Guilavogui, respectivement anciens ministres de la Défense et de l’Environnement, contre l’Etat guinéen. La juridiction sous-régionale a ordonné leur remise en liberté et a condamné l’Etat guinéen au paiement de 10 mille dollars à chacun des prévenus, à titre de réparation pour « détention illégale et violation des droits primaires.» Mais, la décision n’a pas été appliquée. Du moins pour le moment. L’Etat guinéen a trois mois pour la mise en œuvre de l’arrêt de la Cour de la justice de la Cédéao.
Ibrahima Kassory Fofana et Cie sont poursuivis pour détournement de deniers publics, enrichissement illicite et blanchiment de capitaux. Ils ont été écroués en avril 2022. Ils peinent à sortir du gnouf, en dépit de plusieurs mises en liberté, bloquées par le parquet spécial de la Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief).
Dans sa lettre au président de la Chambre des Communes britannique, Lanciné Sacko, rappelle que le maintien en prison d’Ibrahima Kassory Fofana, Mohamed Diané et Oyé Guilavogui « n’est pas qu’illégal. Il est aussi devenu incontestablement arbitraire. Il est d’une importance capitale d’assurer leur libération immédiate et inconditionnelle. »
Le Rpg arc-en-ciel estime que l’implication de la Chambre des Communes britannique dans l’affaire des anciens dignitaires « ne peut être surestimée, elle est de la plus haute importance. Nous sommes convaincus que votre soutien sans faille permettra d’accélérer considérablement la résolution de cette situation pénible. Votre dévouement continu au progrès et à l’amélioration de l’Afrique est grandement apprécié, et votre collaboration dans cette entreprise est un témoignage remarquable de votre engagement en faveur de la justice et des droits de l’homme. »
A la Crief, les dossiers desdits accusés n’avancent pas. Celui d’Oyé Guilavogui contre le parquet spécial est entré dans une nouvelle phase. Ses avocats ont boudé la dernière audience, histoire d’exiger la mise en liberté de leur client, conformément à l’arrêt de la Cour de justice de la Cédéao, avant leur retour en audience. C’est la deuxième fois qu’ils boudent le procès.
Rappelons que Kassory Fofana et Cie sont poursuivis par la Crief pour détournement de deniers publics, enrichissement illicite, blanchiment de capitaux.
Yaya Doumbouya