Le dimanche 24 décembre, la rumeur sur un prétendu couvre-feu à Conakry s’est propagée sur les réseaux sociaux. « Urgent, un couvre-feu en Guinée à partir de demain (lundi 25 décembre, Ndlr) de 22 heures à 6 heures », pouvait-on lire à travers certaines publications.
Le ministère de la Sécurité et de la protection civile, dans un communiqué publié dans la soirée du 25 décembre, « oppose un démenti formel et catégorique à ces allégations ».
Le ministère accuse des propagateurs de rumeurs de vouloir « instaurer un climat de terreur et de panique au sein de la paisible et laborieuse population. Ils ne cherchent qu’à instaurer la psychose, créant ainsi une situation préoccupante de crise infondée. »
Et de préciser que l’instauration d’un couvre-feu obéit à un processus administratif précis et jusqu’au moment de la publication du démenti rien n’a été entreprise dans ce sens. Le ministre de la Sécurité et de la protection civile ne s’est pas contenté de démentir la rumeur, il « appelle instamment les auteurs à cesser immédiatement leur diffusion au risque de se voir infliger des sanctions pénales. Toute propagation de fausses informations pouvant perturber l’ordre public et la quiétude sociale sera traitée avec la plus grande rigueur », ajoute le département. Qui invite «vivement » les habitants de Conakry à vaquer librement à leurs occupations. Il est également « recommandé à chacun de se référer uniquement aux informations officielles diffusées par les canaux officiels du gouvernement pour obtenir des informations précises et vérifiées » et que toute mesure d’exception serait annoncée officiellement.
L’incendie du dépôt central d’hydrocarbures, le 18 décembre à Kaloum, fait courir des rumeurs de tout genre dans la cité. Bachir Diallo, ministre de la Sécurité et de la protection civile est en même temps président de la Cellule de crise créée à la suite du sinistre. Il était ainsi doublement interpellé par les rumeurs qui menaçaient d’empirer une situation déjà suffisamment pénible et préoccupante.
Yaya Doumbouya