Le ministre d’Etat, Garde des Sceaux, de la Justice et des Droits de l’homme, Alphonse Charles Wrong, a visité les juridictions et les gnoufs de Dubréka, Boffa et Boké. Situation alarmante : Insalubrité, pléthore, nourriture.
Comme pro-crieur général près la Cour d’Appel de Cona-cris et comme ministre de la Justice, Charles Wright n’a eu de cesse de dénoncer le ‘’dysfonctionnement’’ de la justice guinée-haine. Il est passé maître en injonctions aux fins de poursuite. Ça, il sait le faire. Tant pis pour la refondation de la justice, la boussole dénuée d’aiguille de la junte. « La Crief, Cour de répression des infractions économiques et financières, est une déception », s’offusquait-il, en janvier. Aly Touré, le pro-crieur ‘’très spécial’’, près la Crief, en sait quelque chose.
Le 22 janvier dernier, Charles Wrong a débarqué au tribunal de première instance de Dixinn, « en visite d’inspection », où peu après, notre con(.)frère Sékou Jamal Pendessa, secrétaire gênant du Syndicat des professionnels de la presse de Guinée, SPPG, a été placé sous mandat de dépôt à l’Hôtel cinq étoiles de Coronthie. Le 30 janvier, le ministre s’est lancé dans une randonnée dans trois préfectures de la Basse-Guinée. Charles Wrong exhorte les responsables de juridictions au professionnalisme. « En tant que ministre de la Justice et des droits de l’homme, on ne peut rester cloîtré au bureau sans venir voir les réalités sur le terrain. Si les uns et les autres ont effectivement pris fonction, quelles solutions à fournir pour soulager » populo et bagnards. Et de souligner que son département a doté toutes les juridictions d’annuaires téléphoniques avec quoi « vous pouvez joindre le procureur ou les chefs de greffe. » En principe, l’utilisation de téléphone portable dans les gnoufs demeure proscrite.
« Le ministre s’est dirigé vers le chantier de construction du futur palais de justice, exprimant sa satisfaction quant à l’avancement des travaux. Cependant, la visite s’est assombrie à la prison civile, Charles Wright a vivement déploré les conditions de vie difficiles des détenus. » Les détenus « bénéficient d’un repas par jour. Bien que des comités de dégustation, comprenant des agents de santé, aient été instaurés dans toutes les prisons du pays. » Le ministre de la Fustige, « profondément touché par les plaintes », a exhorté le Régisseur « à se mettre à la place des détenus et à œuvrer pour améliorer les conditions de vie des détenus. »
A Boké, le ministre de la Justice et des Droits de l’homme a vu une prison civile pléthorique. Que dit-il l’Hôtel cinq étoiles de Coronthie ? « A Boké, le ministre a insisté sur l’amélioration des conditions de vie dans les maisons d’arrêt. Il a instruit le directeur national des infrastructures judiciaire et pénitentiaire de se mettre en rapport avec les autorités locales pour la construction d’une nouvelle maison de détention. A Boké comme à Dubréka, le ministre a collé un procès à la dame qui s’occupe de la restauration des prisonniers. Il a demandé au procureur de veiller au respect des clauses du contrat d’alimentation », rapporte le Service communication et relations extérieures du ministère de la Justice et des Droits de l’homme.
En route pour Cona-cris, Charles Wrong a fait escale dans le buisson de Boffa pour visiter la justice de paix du coin, récemment érigé en Tribunal de première instance. Il a « ordonné la clôture du domaine de la justice, en attendant la construction de nouveaux bâtiments. » Hop-là !
Yaya Doumbouya