Au Sénégal, le président Macky Sall a « acté » la décision du Conseil constitutionnel annulant le report de l’élection. Il « entend faire pleinement faire exécuter cette décision ». Après ce rebondissement, la société civile maintient toujours la pression et a organisé une marche, autorisée, ce samedi 17 février.

Pour le moment, une bonne centaine de personnes sont en train de se rassembler au rond-point Sipres, à Dakar, avec des drapeaux du Sénégal et également des t-shirts marqués : « Aar Sunu Elections », ce qui veut dire : « Protégeons notre élection. »

Au micro, un responsable rappelle le déroulé : il s’agit d’une marche pacifique et silencieuse, marche encadrée par les gendarmes, autorisée jusqu’en principe 13 heures, temps universel, sur un assez court parcours, environ 15 ou 20 minutes de marche.

Elle a été autorisée, contrairement à toutes les précédentes mobilisations qui étaient interdites par la préfecture, notamment au motif de « risques de troubles à l’ordre public », ce qui s’était soldé par des affrontements parfois meurtriers entre des manifestants et des forces de l’ordre.

Pour le collectif Aar Sunu Elections, il s’agit vraiment de maintenir la pression pour le respect du calendrier électoral, pour une élection avant le 2 avril, date d’expiration du mandat du président.

« On reste vigilants, le combat n’est pas fini », disait un représentant de la plate-forme. Vendredi, un groupe d’organisations de la société civile a avancé deux dates possibles pour être dans les délais prévus par la Constitution pour une élection : ce serait soit le 3 mars, soit le 10 mars pour le premier tour, sachant que déjà des responsables proches du président ont dit que ce ne serait techniquement pas possible.

Beaucoup attendent désormais un nouveau message à la nation du président Macky Sall pout être fixés sur une date pour l’élection.

RFI