Le 8 mars, les autorités de la Transition ont célébré la fête internationale des nounous dans le buisson de Kindia, situé à près de 130 kilomètres à l’est de Cona-cris. Le prési de la transition, Mamadi Doum-bouillant, était annoncé, il a fait faux bond. Son Premier ministre, Amadeus Bah Oury, était sur place, pour annoncer des promesses.
Pourtant, plusieurs rues et coins de la ville de Kindia ont été nettoyés, la Place des Martyrs où se déroule la fête, itou. Les écoles fermées, les élèves mobilisés pour l’accueil du Général Doum-bouillant, comme à l’époque du Général Fory Coco. A la surprise gênante, le prési de la Transition a préféré rester à Cona-cris où certainement il a beaucoup de chats à fouetter. Non pas pour célébrer la Journée avec les nounous massivement mobilisées à l’esplanade du Palais du peuple de Cona-cris, mais pour, peut-être, étudier les CV des ministrables dans le futur ex goubernement. C’est sa douce-moitié, Lauriane Darboux-Doumbouya, qui l’a représenté, entourée par le prési du Conseil national de la transition, Dansa Kourouma, le Premier ministre, Amadeus Bah Oury, le secrétaire gênant à la Présidence, général Amara Camara, le dirlo de cabinet, Djiba Diakité. D’autres invités de marque déposée y étaient aussi, comme des diplomages, plein de poussière accrédités en Guinée.
« Le Général de corps d’armée, Mamadi Doumbouya, a d’ores et déjà indiqué que pour le prochain gouvernement, il faut qu’il y ait au moins 30% de femmes. C’est un objectif minimum. Et dans quelques années, je souhaite qu’on aille vers une parité et pourquoi pas vers plus de femmes dans les instances de prise de décisions. C’est quelque chose qui est atteignable, car lorsque femme veut, Dieu le veut », déclare Amadeus Bah, le PM, à la Place des Martyrs de Kindia.
A Cona-cris, le Gouvernorat et le mystère de la Promo féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables, ont célébré la fête à l’esplanade du Palais du peuple. La Générale de notre Gouvernorat, M’Mahawa Sylla, a déclaré que les autorités sont en train « d’approfondir les réflexions sur comment rétablir les droits des femmes et filles dans notre pays, afin d’améliorer leurs conditions de vie. C’est pourquoi, nous femmes et filles, garantes de toute stabilité, baromètres de la société, vous exhortons à redoubler d’efforts pour notre autonomisation dans le développement », a plaidé la Gouv des ordures ménagères de Cona-cris.
« La femme, c’est la vie »
Les nounous de l’intersyndicale de l’Education FSPE-SLECG-SNAESURS-SNE, demandent aux autorités de soutenir la gent féminine. « Les femmes donnent la vie, l’entretiennent à divers niveaux, contribuent largement, par leurs sacrifices quotidiens, au bien-être de toute la société. La femme c’est la vie, le berceau de la vie. Elles se heurtent à d’immenses obstacles, des milliards de femmes et de filles sont marginalisées et font face à l’injustice et à la discrimination, tandis que l’épidémie persistante de violence à l’égard des femmes reste une honte pour l’humanité », clame Adama Kansagnel Diallo, la porte-voix. Elles exhortent les autorités à mettre faim aux violences faites aux nounous, à favoriser l’inclusion et le rôle de premier plan (pour les femmes) dans l’économie, les technologies, la consolidation de la paix et l’action climatique. Aussi, elles réclament plus de nounous dans les postes de prise de décisions.
Les bagnardes se font voix
Les nounous écrouées à l’Hôtel cinq étoiles de Coronthie plaident pour une grâce présidentielle. « En ce jour de la femme, nous voulons exprimer nos inquiétudes, parce que tout ce que femme veut, Dieu le veut. La femme a besoin de la formation, du respect, pas de la violence. Nous les femmes, ce n’est pas parce que nous sommes détenues que nous ne pouvons pas travailler. Non ! Nous ne baisserons jamais les bras pour l’avenir de notre pays et l’avenir de nos enfants qui seront les futurs cadres de la Guinée », indique leur porte-voix.
Yaya Doumbouya