La Guinée qui tournait au ralenti depuis deux semaines sans gouvernement, s’est dotée d’une nouvelle équipe avec 29 membres dont six femmes. Plus de la moitié sont des inconnus, tous issus de l’administration, les partis politiques ayant été ignorés. À l’intérieur de ce nouveau gouvernement, il y a eu aussi un jeu de chaise musicale.
Les postes clés de ministre de la Défense, de la Sécurité et des Affaires étrangères n’ont pas changé de titulaires. Les généraux à la retraite Aboubacar Sidiki Camara « alias » Idi Amin à la Défense nationale et Bachir Diallo à la Sécurité et Protection civile ont été reconduits ainsi que Morissanda Kouyaté aux Affaires étrangères.
Par contre, le ministère de la Justice de Guinée change de titulaire. C’est désormais Yaya Kairaba Kaba, inspecteur général des services judiciaires et pénitentiaires qui devient ministre en remplacement du bouillant Alphonse Charles Wright.
Le ministère des Mines et de la Géologie, a, lui aussi, changé de titulaire. Moussa Magassouba, décrié par les patrons des entreprises minières, cède son fauteuil à l’un de ses conseillers, Bouna Sylla, inconnu du grand public.
Au rang protocolaire, la première femme ministre occupe le 10e rang, c’est Diami Diallo, la ministre de l’Environnement et du développement durable. Quant à Mme Diaka Sidibé qui a révolutionné l’enseignement supérieur, elle hérite du ministère du Commerce, de l’industrie et des PME.
Lors de ce remaniement, deux journalistes rentrent au sein du gouvernement : Fanah Soumah jusque-là directeur général de la radiotélévision nationale devient ministre de l’Information et de la communication, alors que Moussa Moise Sylla responsable de la communication du palais présidentiel, devient ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat.
Par RFI