Le 15 avril, des enseignants contractuels de la zone de Conakry se sont retrouvés à la Bourse du travail, à Kaloum. Ils exigent leur engagement « sans condition » à la Fonction publique, comme leurs camarades à l’intérieur du pays.
En 2018, l’Etat guinéen s’est servi des contractuels, au faîte de la grève déclenchée par le Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (Slecg) d’Aboubacar Soumah, pour une hausse salariale. Depuis, leur engagement à la Fonction publique traîne, malgré la signature des protocoles et les protestations çà et là.
Ces contractuels de la zone de Conakry estiment être laissés pour compte, alors que leurs confrères communaux de l’arrière-pays sont en phase d’intégration à la Fonction publique. L’opération a été déclenchée. Dans une déclaration lue à la Bourse du travail, les intéressés dénoncent le non-respect du protocole d’accord d’octobre dernier, le non-respect de la fusion des listes de tous les enseignants contractuels de Guinée ainsi que le redéploiement de ceux de la zone spéciale de Conakry.
Selon la déclaration, le protocole d’accord additionnel aurait servi à leur exclusion et, par conséquent, ils exigent leur engagement « sans condition » à la Fonction publique. Ils sollicitent l’application du protocole d’accord du 27 octobre 2023, le redéploiement des enseignants contractuels dans le Grand-Conakry, l’exclusion de certains syndicats fantômes de l’Éducation, la Coordination des enseignants contractuels communautaires à toutes les négociations des enseignants contractuels de la zone spéciale de Conakry. Parce que « ces syndicats, depuis 2018, font de cette situation de contractuels leur business en complicité avec les membres de la coordination des enseignants contractuels communautaires », dénonce la déclaration.
« A cet effet, nous prenons toutes les dispositions nécessaires contre les syndicats fantômes et des individus corrompus qui tenteront de mettre en déroute ce processus. Nous attirons également l’attention du Président de la République, le Général Mamadi Doumbouya, celle du Premier ministre, M. Bah Oury, qui ont toujours pour préoccupation majeure, la résolution de la situation des enseignants contractuels de Guinée. Nous les invitons à faire face à notre situation spécifique, qui fait l’objet d’ignorance de certains cadres du ministère de L’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation et de certaines structures syndicales ». Le Président et son Premier ministre l’entendront-ils de cette oreille ? L’avenir le dira.
Yaya Doumbouya