L’information vient d’être donnée à notre rédaction par l’avocat du défunt, Me Lancinet Diabaté. Les six gardes du corps de l’ex-chef d’état-major général des armées, mort le 22 juin, ont finalement été libérés cette nuit du vendredi 28 juin.

Interpellés en même temps que Sadiba Koulibaly dont ils gardaient le domicile de Kountia, en haute banlieue de Conakry, ces militaires avaient été poursuivis pour divers chefs d’accusation dont la désertion. Mais ils avaient été relaxés par le tribunal militaire de première instance permanent de Conakry, le 14 juin dernier.

Malgré tout, ils ont été maintenus en détention dans un lieu tenu secret. Si les six militaires sont libres, il en est autrement pour leur commandant, à en croire Me Lancinet Diabaté.

Sadiba inhumé sous tensions

Peu avant, dans la journée, le corps de l’ex-chef d’état-major général des armées a été inhumé dans son village natal, à Mandiana (région de la Haute Guinée). Sous haute sécurité. Deux véhicules militaires avaient accompagné le cortège funèbre. Et l’avocat du défunt est sûr que d’autres renforts étaient venus de Kankan, le chef-lieu de région. Ce qui n’a pas empêché que des tensions éclatent parmi les jeunes en colère décidés de voir la dépouille pour s’assurer que le cercueil contient bien le corps de Sadiba Koulibaly. Ce dernier est en effet mort dans des conditions troubles, alors qu’après sa condamnation les autorités l’ont détenu en dehors de la Maison centrale.

Ce qui a fait courir les rumeurs selon lesquelles le cercueil était soit vide ou contenait tout sauf le corps de Sadiba Koulibaly. Mais Me Lancinet Diabaté est formel: “J’ai identifié son visage à la morgue de l’hôpital Ignace Deen. C’était bien celui de mon client. Le visage n’avait rien. En revanche, je n’ai pas vu le reste du corps”. Il était prévu que la femme du défunt notamment en fasse de même, une fois au village. Mais certains de la communauté tenaient également à voir la dépouille.

Ce qui a suscité des tensions, sans empêcher pour autant l’inhumation de celui qui était jusqu’à sa mort chargé d’affaires de la Guinée à Cuba. Si on en croit la version de l’avocat de Sadiba.

DL