Pionnier de la musique guinéenne, né le 1er janvier 1926 à Labé, Momo Wandel Soumah est décédé le 15 juin 2003, après un concert avec le Bembeya Jazz. Il laissa un grand vide dans l’histoire de la musique moderne de Guinée. Auteur, compositeur, arrangeur, saxophoniste et chanteur, ce contrôleur des PTT a été d’abord membre avant l’indépendance en 1958 de la plupart des formations guinéennes comme « Joviales Symphonies » ou « la Parisette » avant d’intégrer le « Sily Orchestre », dirigé par Sanoussi Kanfori, groupe fondateur de la musique moderne guinéenne. Saxophoniste phare de la scène continentale, il promène ensuite son talent dans la plupart des groupes de la capitale avant de réaliser un come-back dans les années 1990. Après l’enregistrement des bandes originales des 2 films de Laurent Chevalier : L’enfant noir en 1994 et Aoutara en 1996, il sort en 1999 l’album Afro Swing, rencontre du jazz et de la musique traditionnelle qui signe son grand retour sur la scène internationale.
Artiste hors-pair, il créait sa musique sans l’écrire, en s’inspirant des chansons populaires du pays. Ses notes de saxophone, son timbre vocal et sa façon d’interpréter le jazz, étaient bien singulier.
Excellent saxophoniste, Momo Wandel Soumah décède le 15 juin 2003 à Conakry… En 2007, Laurent Chevallier lui consacre un documentaire, Momo le doyen, qui comporte des titres majeurs de l’artiste.
Thierno Saïdou Diakité