Il ne se passe presque plus de jour sans que les Guinéens trouvent un sujet qui occulte le vrai débat. Sûr celui du jeudi 13 juin était de stature nationale. Avec en toile de fond le retrait des agréments de trois principales radios privées du pays ou encore la durée de la transition. Le duo de la HAC, en mission en Haute Guinée, a préféré jouer les Kibareurs de la Télébidon. Et pan sur le bec ! A chacun, sa partition. Les deux commissaires qui se marraient des journalistes- chômeurs, se retrouvent au chômage. Pire que les journaleux victimes de la HAC, ils sont interdits de bureau. Vers quel tropisme, vers quels tropiques penchera votre empathie ?  A moins que la cacophonie ne relève de l’arroseur arrosé. Aussi, toute diffamation par voie de presse entre les en-haut des en haut-haut et les en bas des en haut doit elle se gérer vite, vite.

A entendre Dame Djéné, même Toto pouvait savoir qu’elle avait signé sa suspension voire sa radiation des effectifs de l’Honorable Institution. Car si l’objectif était de discréditer les patrons des médias, le couteau s’est révélé à double tranchant. Le Palais a pris un sérieux coup. Il n’existe nulle part de corrompus sans corrupteurs. En outre, la dame a dit que le retrait des licences a été un moindre mal. Révélant qu’il était prévu d’aller trouver les animateurs en pleine émission pour les saluer à haute voix. Peut-être leur demander un accompagnement  vers une destination bien connue.

Au cours d’une leçon magistrale, Madame apprend aux journaleux que la plupart d’entre eux n’ont jamais connu les couloirs de l’Administration. Or, le fameux déballage d’une commissaire assermentée, qui ignore le devoir de réserve, en dit long sur son expérience avérée du  b+a=ba  de l’Administration.

Dans le pays des complots permanents, on a toujours le temps de découvrir la vérité du coup d’Etat du 5 septembre 2021 : le Grimpeur avait eu le génie de le perpétrer contre sa propre personne. Dans le cas présent, on vous dit aussi que la Dame s’est sacrifiée pour que l’opinion publique sache que les patrons des médias sont tout sauf des enfants de cœur. De côté, le principe selon lequel « il appartient à l’accusateur d’apporter la preuve de son accusation ».

En outre, dame Diaby ne s’est pas Djénée de divulguer un secret tout de Polichinelle : un service de monitoring veille au grain, au cas où les journalistes prendraient des cactus pour des fleurs. Malheureusement, un journaliste est fait pour communiquer, communier avec le public, n’est-ce pas, M. de La Palice ? Son plus grand malheur s’appelle défaut d’audience. Celui du public, le manque de journaliste. L’épée de Damoclès pèse sur qui finalement ?

L’un des héritages du prési Grimpeur est les fameux communicants de service. Ceux dont la principale tâche consistait à malmener les opposants sur les ondes des radios privées, même si l’activité, très rentable, n’était que peu honorable. Comme le recyclage des cadres en bois d’ébène a la vie dure, la HAC peut se débrouiller allègrement avec ses spécialistes ès diffamation. Même devant des patrons de presse médusés.

Habib Yembering Diallo