En partance pour le Libéria via la Sierra Leone, Faya Millimouno aurait été bloqué, ce 24 juillet, à la frontière Pamelap, dans la préfecture de Forécariah. Chose inattendue d’autant plus que le Prési du Bloc libéral était réputé proche de la junte au pouvoir.

Le début de la disgrâce avec le CNRD ? En tout cas, c’est la confusion autour de Faya Millimouno. Le boss du BL qui se rendait au Libéria en traversant la Sierra-Leone aurait été empêché de sortir du territoire guinéen par des pandores postés à la frontière Pamelap. Faya serait arrivé sur les lieux tôt le matin de ce mercredi 24 juillet, avec l’espoir de traverser et gagner le territoire léonais voisin, sans anicroche. Puis poursuivre son chemin vers Monrovia. Allait-il voir Joseph Boakai ? Il se dit que le président libérien est son ami.

Feu vert du pouvoir

Mais tout ne s’est pas passé comme prévu. Le politicard aurait été intimé de patienter, le temps que son safari soit approuvé par le Haut lieu. « Ça a duré 1 heure, ensuite 2 heures, puis 3 heures. Je me suis rapproché d’eux pour comprendre ce qui se passe. Je leur ai demandé s’ils n’ont pas eu des instructions… Ensuite, s’il y a un problème, qu’on me le dise. Apparemment, l’officier qui était là-bas n’avait pas la réponse. Il a appelé le commandant de la gendarmerie qui est venu. Lui aussi ne m’a rien dit. Il a simplement dit habituellement, quand ils ont à faire à une personnalité, ils doivent appeler la hiérarchie pour recevoir des instructions. Alors, est-ce que le problème est au niveau du sommet ? Est-ce qu’il est au niveau local ? Dans tous les cas, je n’ai eu aucune réponse à toutes les questions que j’ai posées », relate-t-il chez nos confrères d’Africaguinée.com.

Faya a finalement fait demi-tour, le temps d’y voir plus clair : « J’ai quitté très tôt le matin pour éviter de dormir à la frontière entre la Sierre Leone et le Libéria, qui ferme à 19 heures. J’ai décidé de rebrousser chemin en attendant de savoir qu’est-ce qu’il y a… »

Ces derniers temps, on ne sent plus le Faya Millimouno qui était d’accord avec tous les actes du CNRD. S’il hésite encore à critiquer, il a pris une certaine distance avec le pouvoir, du moins dans les discours. Son numéro était injoignable lorsqu’on publiait cet article. Et les autorités guinéennes n’avaient pas encore réagi.

Yacine Diallo