Samedi 29 juin, la plage Camayenne de Conakry a servi de cadre à la cérémonie de lancement de la participation de la Guinée aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, prévus respectivement du 26 juillet au 11 août et du 28 août au 8 septembre. La rencontre a réuni des acteurs majeurs des sports guinéens.

La rencontre autour des préparatifs de la participation guinéenne aux JO de Paris a rassemblé du beau monde. Entre autres, les anciens olympiens Chérif Souleymane et Ousmane Gaoual Diallo, des joueurs du Syli-U23 accompagnés de leurs coach Kaba et Fousseni Diawara, les Comités olympiques et paralympiques, les Fédérations sportives nationales, des chefs d’entreprises, des diplomates. Le rassemblement avait pour objectif de partager l’esprit olympique et de promouvoir les valeurs du sport, en faisant ressortir l’aspect rapprochement entre les pays et les peuples à travers le slogan : « Un peuple, une nation, un rêve… »

Budget colossal

Outre le football, la Guinée sera aussi représentée dans diverses disciplines sportives telles que l’haltérophilie, l’athlétisme, la lutte traditionnelle, le judo, le tir à l’arc, et probablement la natation et la boxe, encore en quête de qualification. La participation de la Guinée à la dernière Coupe d’Afrique des Nations avait coûté 130 milliards de francs guinéens à l’Etat. Le budget pour les JO de Paris est estimé à sept millions de dollars, soit environ 100 milliards de francs guinéens. Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Kéamou Bogola Haba, a reconnu le coût « élevé », mais a souligné l’importance de cet investissement pour faire la fête de Conakry à Paris. « Nous avons lancé les jeux ici pour montrer que nous sommes déjà dans la ferveur des JO. Cela continuera jusqu’à notre arrivée en France…»

Sens du devoir plutôt que les primes

Pour les Jeux Olympiques 2024, la Guinée, absente des JO depuis 1968, a réalisé un exploit, avec le Syli-U23. En France, elle entend marquer sa présence. Le ministre Bogola Haba a invité les athlètes à faire preuve de responsabilité et de patriotisme. Il signale que le privilège de représenter la nation dépasse toute prime financière. « Le fait d’être dans une équipe nationale, être parmi les 11 en football ou en basket-ball est un privilège. Un joueur qui refuse de s’entraîner parce qu’il n’a pas reçu sa prime ignore pourquoi il est dans l’équipe nationale…»  Il promet que ceux qui mouilleront le maillot seront soutenus et encouragés par l’État.  Selon la Guinée serait dans l’optique de développer le sport à la base et de qualifier davantage d’athlètes dans les 40 fédérations sportives nationales.

La Culture guinéenne au rendez-vous

La Guinée envisage de faire une entrée remarquée aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, tant sur le plan sportif que culturel. Le pays veut marquer une étape importante dans son histoire olympique. Le ministre de la Culture, du Tourisme et de l’artisanat, Moussa Moïse Sylla, a annoncé que les circassiens guinéens « Circus Baobab » se produiront lors de la cérémonie d’ouverture des JO. Un village olympique guinéen sera créé et animé par des artistes et artisans guinéens, avec pour objectif, la promotion de la richesse artistique et culturelle du pays. « Ce sera l’occasion de vendre l’image de notre nation à travers le Branding national et de faire briller la Guinée sur le plan artistique et culturel », a déclaré Moussa Moïse Sylla.

Perspectives

La signature d’une convention entre le ministère de la Jeunesse et des Sports et la Féguifoot, (Fédération guinéenne de football) pour la construction de centres techniques régionaux à N’Zérékoré, Faranah et Mamou a mis fin à la cérémonie. L’accord porte aussi sur la rénovation du stade régional 3 avril de N’Zérékoré avec une nouvelle pelouse synthétique et des tribunes dignes du nom.

Abdoulaye Bah