Collaborant avec des distributeurs locaux et internationaux, Oumou commercialise aussi ses produits aussi bien au Burkina qu’à l’étranger.
Au Burkina Faso, Oumou Ouedraogo se propose de fumer et de sécher la viande de volaille afin d’optimiser au mieux sa conservation et de proposer ainsi des aliments de qualité à la population. À travers sa startup « Amazonia Services », elle offre aux consommateurs des produits de volaille locaux transformés incluant des poulets et des pintades séchés et fumés.
« L’idée de fumer et de sécher ces volailles est née de mon constat que les méthodes traditionnelles de transformation utilisées dans les rues de Ouagadougou, comme le poulet grillé ou sauté, ne permettent pas une conservation à long terme ni un transport sur de longues distances », explique Oumou dans un entretien accordé à la dpa. En créant son entreprise en 2019, la Burkinabé s’est fixé comme objectif de donner une nouvelle dimension aux produits de volaille, de manière à ce qu’ils soient à la fois savoureux et sains.
Animée par un désir profond de sauter le pas vers l’entreprenariat, Oumou a osé renoncer à sa carrière de juriste. Elle était déterminée à se consacrer à sa passion pour la cuisine. Aujourd’hui, son entreprise est reconnue dans l’industrie du fumage de volailles au Burkina Faso. Grâce à des partenariats établis avec des distributeurs locaux et étrangers, Oumou commercialise ses produits à l’échelle régionale et internationale.
« Nous souhaitons continuer à développer notre marque et à étendre notre présence sur les marchés internationaux. Cela implique d’explorer de nouvelles opportunités d’exportation, de rechercher des distributeurs dans de nouveaux pays et de nous adapter aux préférences et aux exigences spécifiques de chaque marché », indique-t-elle.
Selon l’entrepreneure qui a créé une douzaine d’emplois directs, l’entreprise est parvenue également à contribuer au renforcement des capacités de plusieurs acteurs de la chaîne de transformation de la volaille. À court terme, elle souhaite ouvrir de nouveaux points de vente et développer des partenariats avec les acteurs clés de l’industrie alimentaire tels que des restaurants, des hôtels et des supermarchés, outre des producteurs afin d’élargir et de toucher de nouveaux segments de marché. À long terme, elle projette de mettre en place une unité industrielle afin d’accroître davantage sa capacité de production et de répondre ainsi à la demande croissante de ses produits.
Lauréate en 2023 du Prix Africain de Développement « KIGALI 2023 », dans la catégorie meilleure initiative locale en faveur de l’autonomisation des femmes en Afrique, Oumou souhaite que d’autres femmes africaines puissent lui emboiter le pas. « Je crois fermement que l’autonomisation des femmes est essentielle pour le développement économique et social et je m’efforce d’être une source d’inspiration et de soutien pour les autres femmes entrepreneures », déclare-t-elle.
Dpa (Agence de presse allemande), service Afrique