Poursuivie par des membres du CERAG d’Ousmane Gaoual Diallo, Maii Kadidia Bah est condamnée par le tribunal de première instance de Gaoual. Elle écope de six mois d’emprisonnement avec sursis.
C’est l’épilogue d’un dossier qui tient en haleine les Guinéens depuis des mois. Dame Maïmouna Bah connue le pseudonyme Maii Kadidia Bah « influente » militante de l’UFDG est reconnue coupable « d’injures et de menaces ». Le TPI de Gaoual vient de la condamner à six mois de prison avec sursis. Elle devra également s’acquitter d’une amende de six millions de francs guinéens. Elle est en revanche renvoyée des fins de la poursuite pour ce qui est du chef d’inculpation de « coups et blessures ».
Le juge n’a suivi ni les réquisitions du parquet ni les plaidoiries des avocats des plaignants. Si ces derniers avaient sollicité du tribunal la condamnation de Mme Bah au paiement de 50 millions de francs guinéens, le ministère public avait, lui, requis une peine d’un an de prison ferme. Le juge a donc préféré couper la poire en deux. Pour contenter tout le monde ?
La défense qui a plaidé la relaxe pour « manque de preuves », n’est pas satisfaite de la décision : « Nous ne sommes pas d’accord, nous avons interjeté appel sur le champ. Nous nous battrons devant les juridictions supérieures parce que c’est une décision prise uniquement dans le but de nuire à notre cliente. » Maii Kadidia Bah peut néanmoins se frotter les mains, puisqu’elle a réussi à éviter la case prison.
La prévenue est trimballée en justice par le CERAG du ministre porte-parole du gouvernement, représenté par le couple Amadou Bah-Mariama Kolon Diallo. Ils l’accusent de les avoir menacés, injuriés sur les réseaux sociaux et d’avoir manœuvré pour les empêcher d’entrer à Koumbia, pour un meeting. Maii Kadidia Bah n’aurait reconnu que les deux premières infractions. Elle accuse son ancien mentor, Ousmane Gaoual Diallo d’être derrière ses ennuis judiciaires. Elle qui se préparerait à porter le flambeau de l’UFDG pendant les prochaines législatives, serait vue par Gaoual et son CERAG comme un obstacle. La fin de la bataille n’est pas pour demain.
Yacine Diallo