Les Forces vives de Guinée appellent à une journée ville-morte ce lundi 12 août, pour exiger de la junte militaire, entre autres, la libération des responsables du Front national pour la Défense de la Constitution, Oumar Sylla alias Foniké Menguè et Billo Bah enlevés et détenus au secret depuis le 9 juillet dernier.
Sur l’autoroute Leprince, précisément entre les transversales N°8 (T8) quartier Cimenterie) et N°7 (T7), boutiques et magasins sont fermés, la circulation fluide. Tout allait bien jusqu’à 10h 30, lorsque des jeunes manifestants ont barré la route, obligeant les usagers à rebrousser chemin. Des étalagistes qui commençaient à s’installer ont été contraints à plier bagages. Rapidement, les forces de maintien d’ordre ont débarqué et ont usé du gaz lacrymogène pour disperser les manifestants. Des gendarmes en rage contre ces jeunes usent de leurs PMAK pour tirer à balles réelles.
La circulation reprend, peu à peu. Mais, les taxis et autres véhicules de particuliers roulant sur l’axe risquent d’être stoppés à tout moment. Puisque des jeunes tapis dans le quartier profitent de l’accalmie, pour barrer la route et lancer des pierres. Même si pour le moment, les forces de défense et de sécurité, massivement mobilisées, veillent au grain. Des agents pourchassent des jeunes jusque dans les quartiers et lâchent du gaz lacrymogène à tout vent.
Rappelons que les Forces vives (composées surtout de politiciens et activistes de la société civile) demandent aussi le retour rapide à l’ordre Constitutionnel. Elles somment le gouvernement à libérer aussi au moins trois activistes de la société civile interpellés et détenus lors de la manifestation du 30 juillet dernier à Conakry, organisée par la Dynamique des organisations de la Société civile de Guinée. Le procès de ces activistes de la Société civile pourrait s’ouvrir aujourd’hui au tribunal de première instance de Mafanco ce lundi. Alors qu’on ne sait toujours pas où sont détenus respectivement le Coordinateur et le chargé des antennes du FNDC, Foniké Menguè et Billo Bah enlevés au domicile du premier par des agents en cagoules assimiles aux éléments des Forces spéciales.
Ibn Adama