Le 31 juillet, il a été présenté au CNT, Conseil national de la transition, le Projet de Loi de finances rectificative (PLFR-2024). Avec un déficit de 8 000 petits milliards de francs glissants, le budget général du goubernement est tablé sur près de 38 000 milliards GNF. Recettes et dépenses ont connu une hausse de près de 3% par rapport à l’an dernier.

A cette plénière, ont répondu présents à l’hémicycle rectangulaire 69 des 81 conseillers. Y avait aussi des membres du CNRD, le pool économique et financier du goubernement : mystères du Budget anémié, de l’Économie et des Pitances, du Plan et de la Coopération internationale. Les ministres de la Dépense, de notre Santé malade et de l’Hygiène biblique, le Gouv de la Banque centrale, le Patronat, et la société Si-vile ne se sont pas fait conter l’évènement. Le but du rencart, présenter les ajustements apportés au budget défini dans la Loi de finances initiale LFI-2024, en réponse aux évolutions comiques et sociales intervenues au niveau national et international, depuis son adoption en décembre 2023.

Les caractéristiques du doc présenté sont les suivantes : les recettes atteignent 29 272 milliards de francs glissants, une hausse de 1,90% par rapport à la LFI. Les dépenses s’alourdissent à 38 649 milliards de francs glissants, une majoration de 2,57% de la LFI-2024. Ces dépenses se répartissent entre le budget général à hauteur de 37 274 milliards, et le BAS (Budget d’affectation spéciale) à hauteur de 1 376 milliards GNF.

Dansa Kourouma, le prési du CNT, dans un laïus fleuve déclare que les indicateurs financiers semblent satisfaisants à première vue, mais il a souligné la nécessité d’un examen détaillé du Projet avant de se réjouir. Il a exhorté les Cntêtards à faire preuve de rigueur dans le processus d’examen des lois et aux membres du gouvernement à être plus transparents dans la présentation des chiffres et des hypothèses comiques.

Cadrage macroéconomique et PRI

Ismaël Nabé, le minustre du Plan et de la Coopération internationale est revenu sur le cadrage macroéconomique qui décrit la situation économique de l’année et les prévisions à court et moyen terme de l’Etat et sur le PRI (Plan de Référence Intérimaire) 2022-2025. « Ce plan comprend 403 projets/programmes, 903 activités et 120 réformes, nécessitant un budget de 108 000 milliards GNF, soit 12 273 millions de dollars américains, dont 3 409 millions de dollars à rechercher auprès des Partenaires techniques et financiers.» Selon lui, le PLFR-2024 contribuera à la mise en œuvre du PRI grâce aux financements du Budget national de développement, BND.

Révisions et justifications budgétaires

Mourana Soumah, le boss de l’Économie et des Pitances, a justifié l’élaboration du PLFR 2024 par la prise en compte des ressources du projet Simandou, qui s’élèvent à 367 milliards de francs glissants, en faveur des projets d’investissement dans les secteurs des infrastructures et de la santé. Il a fait mention du faible niveau de mobilisation des ressources et les emprunts obligataires nécessaires pour financer les dépenses d’investissement public. Il estime les ressources de financement pour combler les besoins à 20 686 milliards GNF, réparties entre les emprunts extérieurs (6 434 milliards) et les emprunts intérieurs (14 252 milliards).

Le ministre de notre Budget anémié, Facinet Sylla, soutient que l’évolution du contexte macroéconomique a conduit à la modification des hypothèses de base de la LFI 2024. Le PIB, Produit intérieur brut aurait augmenté de 17,2% ; le taux de croissance du PIB révisé à 4,2% et l’inflation aurait progressé de 1,4% pour atteindre 10,3%. « Ces altérations ont abouti à une révision des objectifs budgétaires définis dans la LFI 2024. Les prévisions de recettes sont à 30 742 milliards, soit une progression de 2,7%. Les dépenses sont portées à 38 650 milliards, soit un accroissement de 2,6% par rapport à la LFI 2024.»

Réduire le coût de la vie

Le ministre du Budget indique que les prévisions révisées des recettes et des dépenses budgétaires dégagent un solde déficitaire de 7 908 milliards, soit un déficit de 3,3% du PIB, contre un déficit initialement prévu de 3,8%. Pour garantir la soutenabilité budgétaire et maintenir l’équilibre financier, il promet que ce déficit sera entièrement couvert par un financement net résultant des opérations d’investissement clairement identifiées pour 20 687 milliards de ressources et pour 12 779 milliards de charges.  

Facinet Sylla a annoncé que des mesures seront prises pour réduire la cherté de la vie et faciliter l’approvisionnement en denrées de première nécessité. Ces mesures incluraient le maintien des subventions sur l’importation du riz, du sucre et des produits pétroliers, l’interdiction de l’exportation de certains produits de première nécessité. Y aura aussi la réduction du délai et du coût de dédouanement des marchandises aux frontières, grâce à l’utilisation de scanners supplémentaires et le renforcement de l’opérationnalisation 24h/24 du Port autonorme de Cona-cris, avec le soutien de la Gendarmerie et de la Police, pour sécuriser les livraisons nocturnes des marchandises.

Abdoulaye Pellel Bah