Dans la nuit du 3 au 4 août, un camion remorque a terminé sa folle course dans des magasins au niveau du pont de Kagbelen, vers 1h du matin. Sur son passage, il a endommagé le panneau indiquant les différentes directions avant d’être freiné par le mur d’un magasin. Lorsque les commerçants ont découvert les dégâts dimanche matin, ils ont réalisé qu’un carnage a été évité de justesse. Pendant la journée et une bonne partie de la soirée, ces lieux sont littéralement envahis par des femmes étalagistes. Si l’accident s’était produit plus tôt, il y aurait eu un véritable drame.
Cet accident n’est pas le premier sur ces lieux. Au mois de juin dernier, un autre camion benne avait violemment heurté le panneau où il est mentionné la dénomination du pont. Peu avant cet accident, un autre s’était encore produit devant l’agence NSIA banque. Un taxi, roulant à tombeau ouvert, avait, lui aussi, terminé sa course dans le caniveau où, habituellement, les femmes sont assises. Entrainant avec lui une vendeuse qui s’était retrouvée sous la voiture. Il a fallu la foule pour soulever le taxi et récupérer le corps.
Le bon état de la route à ce niveau, son occupation anarchique par les femmes vendeuses, l’étroitesse du pont et l’absence d’une passerelle à un endroit où il y a nécessité, sont autant de facteurs de risques d’accidents. Traverser la route peu avant le pont constitue un véritable calvaire. Surtout pour les personnes âgées, les femmes en grossesse, les nourrices ou les personnes obèses.
Pour empêcher les femmes d’occuper la route, la police effectue de temps en temps une descente pour les dégager. Mais juste après le départ des agents, elles reviennent. Le plus souvent avec des enfants. S’exposant ainsi à d’énormes risques d’accidents.
Habib Yembering Diallo