A cause du décès d’un magistrat, le procès de Pépé Francis Haba et Cie contre le ministère public a été renvoyé à huitaine, ce vendredi 2 août, par le tribunal correctionnel de Dixinn.
Simon Pierre Camara, Pierre Kamano, Ange Kolomou, Joseph Maomou, Bienvenu Théa et Pépé Francis Haba sont poursuivis pour ‘’atteinte et menace à la sécurité publique’’, sur la base des articles 31 et 32 de la loi sur la cyber-sécurité et la protection des données à caractère personnel.
Excepté Pépé Francis Haba, le leader de l’Union guinéenne pour la démocratie et le développement (UGDD), les autres avaient été placés sous mandat de dépôt à l’hôtel cinq étoiles de Coronthie, le 31 juillet dernier.
Philip Loua, l’avocat (sans vinaigrette) de Pépé Francis Haba, précise : « Nous avions démontré que mon client, Pépé Francis Haba, était malade, avec des documents médicaux à l’appui. Je crois que ce qui a pesé en sa faveur pour sa remise en liberté » le 31 juillet dernier, par le parquet de Dixinn.
Le leader poétique avait été interpellé le dimanche 28 juillet, aux environs de 17 heures, par des pandores, au siège de son parti, à Lambanyi, en banlieue de Cona-cris. Il avait été conduit à la Direction centrale des investigations judiciaires de la gendarmerie nationale, avant d’être déféré au tribunal de Dixinn. « Pépé Francis Haba est mis en cause dans une affaire liée à la cyber-sécurité. Ce n’est pas un dossier en tant que tel, mais nous allons quand-même le défendre. Je pense que ce n’est pas lié à ses déclarations politiques », estime Me Philip Loua.
Dans un communiqué du 29 juillet dernier, le parquet du Dixinn déclare que Pépé Francis Haba et Cie sont suspectés des « faits constitutifs de diffusion et mise à disposition de messages, photos, d’écrits ou toutes autres représentation de théories ou d’idées de nature raciste ou xénophobe par le biais d’un système informatique.» Le procès nous édifiera !
Yaya Doumbouya