Jeudi 22 août, le ministère public a requis entre un an et demi et trois ans, contre Simon Pierre Camara, Pierre Kolomou, Ange Kolomou, Joseph Maomou, Bienvenu Théa et Pépé Francis Haba, poursuivis pour “atteinte et menace à la sécurité publique”, conformément aux articles 31 et 32 de la loi sur la cyber-securité et la protection des données à caractère personnel.

Membres, pour la plupart, de l’ONG Messagers du peuple pour la paix et le développement (MPPD), ces prévenus sont soupçonnés d’avoir voulu empêcher la condamnation des accusés dans le procès du 28-Semtembre 2009.

Dans sa réquisition, le pro-crieur, Lamine Touré, clame que Simon Pierre Camara, le boss du MPPD, aurait demandé aux compatriotes de la Guinée Forestière de ne pas croiser les bras pendant que Moussa Dadis Camara et Cie étaient en phase d’être condamnés. “Dadis est l’avenir de la jeunesse forestière”, aurait-il martelé.

Finalement, le ministère public a requis un an et demi de prison contre Pierre Kolomou, Ange Kolomou, Pépé Francis Haba et Joseph Maomou, qu’il considère comme étant des complices.

Trois ans d’emprisonnement requis contre Simon Pierre Camara, le boss du MPPD et Bienvenu Théa, administrateur des plateformes du MPPD. Le pro-crieur, Lamine Touré, demande aussi au tribunal d’interdire aux prévenus la vie associative et politique pour une période de trois ans. Aussi, de confisquer les téléphones ayant servi ” à la commission” des infractions sur les réseaux sociaux, au profit de l’Etat.

A titre de “peine complementaire”, le ministère public sollicite la publication de la condamnation des prévenus dans le Journal officiel de la République et dans plusieurs autres publications de presse.

Dans sa plaidoirie, Me Daniel Haba, l’avocat (sans vinaigrette) de la défense, dénonce “plusieurs violations” de la loi de la part du ministère public. Ainsi, il demande au tribunal de renvoyer le ministère public à mieux se pourvoir. “Le dossier est vide”, jure Me Daniel Haba, qui plaide pour le renvoi de ses clients aux fins de la poursuite, pour délits non constitués.

Le tribunal a mis l’affaire en delibéré au 5 septembre, pour décision être rendue.

                          Yaya Doumbouya