Du 4 au 6 septembre, un atelier de formation destiné à des journalistes s’est tenu dans un réceptif hôtelier de Conakry. La session a été organisée par l’organisation humanitaire Plan international Guinée. Elle porte sur la couverture médiatique des événements impliquant les enfants et les filles. L’objectif est renforcer les relations entre « les médias et Plan International Guinée, renforcer les capacités des journalistes sur les droits de l’enfant et l’égalité entre filles et garçons ainsi que sur la politique de sauvegarde et d’inclusion de l’organisation.»
La cérémonie d’ouverture a été présidée par le conseiller technique chargé des réformes au ministère de l’Information et de la Communication. Abdallah Konaté a salué la démarche. Il estime qu’une unité d’action entre Plan international et les journalistes pourrait s’avérer bénéfique dans la protection des droits de l’enfant et des couches vulnérables : « L’environnement médiatique étant de plus en plus complexe, il est important que les médias soient outillés sur les évènements impliquant les enfants. Ce, pour leur donner plus de visibilité et répondre aux défis qui les attendent. »
Le Directeur-Pays de Plan international Guinée, Evariste Sindayigaya, lui, a souligné l’importance du rapprochement entre son organisation et la presse : « Nous sommes ici parce que les médias sont des moyens de promotion des droits des enfants. Cet atelier est spécial au vu de nos ambitions. Notre ambition est que toutes les filles soient ambitieuses et fortes pour être des agents du changement. Elles doivent avoir le contrôle de leurs corps et être à l’abri de la violence. Nous voudrions, au sortir de cette formation, que vous offriez aux filles l’opportunité de s’exprimer. »
Pendant les trois jours, les débats ont tourné autour de la stratégie de Plan international, ses travaux, ses chiffres ; de l’environnement médiatique, sa relation avec les organisations humanitaires et de développement ; de la façon dont la presse intègre les questions du genre en Guinée ; du regard critique sur le traitement de l’information concernant les enfants et les filles en Guinée ; la protection dans les communications à Plan international : lignes directrices, éthiques pour la collecte et l’utilisation des contenus ; des codes déontologiques du journalisme, des usages protocolaires en Guinée ou encore des méthodes pour réussir une interview.
A l’issue des trois jours, les participants estiment avoir acquis des connaissances qui leur permettent de bien véhiculer les messages concernant les couches vulnérables : « Si hier nous étions profanes sur certaines dispositions concernant les enfants et les filles, nous sommes aujourd’hui outillés sur les voies et moyens qui permettent de mettre les enfants à l’abri du danger. Nous plaidons Plan-Guinée de ne plus perdre de vue l’importance de la presse dans la protection des enfants », déclare Daouda Taban Sylla, journaliste à la RTG.
Cette session de formation a été animée par la directrice régionale de la communication et de l’engagement des jeunes pour l’Afrique de l’Ouest et du centre, Jaire Somo Moutcheu.
Yacine Diallo