Des coups de feu ont retenti mardi matin à Bamako, où des hommes armés ont attaqué un camp militaire, tandis que l’aéroport de la capitale a été temporairement fermé. L’armée malienne a déclaré en fin de matinée avoir le contrôle de la situation après ce qu’elle a présenté comme une attaque « terroriste ». Al-Qaïda a ensuite revendiqué ces attaques.

Des tirs et des détonations ont été entendus mardi 17 septembre au matin dans la capitale malienne Bamako, ont indiqué plusieurs témoins. « Des hommes armés non encore formellement identifiés ont attaqué ce matin un camp de gendarmerie de Bamako », a dit un responsable de gendarmerie sous couvert de l’anonymat. L’armée dit avoir la situation « sous contrôle ». Peu après, le groupe jihadiste Al-Qaïda a revendiqué l’attaque, qui selon eux aurait fait plusieurs victimes dans l’école de gendarmerie et fait des dégâts dans l’aéroport.

Les coups de feu d’intensité variable, entrecoupés d’explosions, ont commencé vers 5 h du matin, a rapporté l’AFP. La base militaire 101 ainsi que l’école de gendarmerie étaient visées, selon Wassim Nasr, journaliste à France 24. 

« L’aéroport de Bamako est momentanément fermé face aux événements », a dit un responsable aéroportuaire, sans se prononcer sur la durée de cette mesure.

Le lycée Liberté a diffusé un message annonçant qu’il resterait fermé « en raison d’événements extérieurs ». Des employés de l’ONU ont également reçu un message leur intimant de « limiter (les) déplacements jusqu’à nouvel ordre ».

En fin de matinée, l’armée malienne a indiqué que la situation était « sous contrôle ». « Tôt ce matin, un groupe de terroristes a tenté de s’infiltrer dans l’école de gendarmerie de Faladié », dit l’armée dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux. « La situation est sous contrôle. »

Cependant, selon des sources contactées par France 24, des tirs sporadiques étaient encore entendus à la mi-journée.

Le Mali, pays pauvre et enclavé confronté à la propagation jihadiste et à une profonde crise multidimensionnelle depuis 2012, a été le théâtre de deux putschs, en août 2020 et mai 2021. Il est depuis gouverné par une junte dirigée par le colonel Assimi Goïta. À sa suite, ses voisins, le Burkina Faso et le Niger, ont également vu des militaires s’emparer du pouvoir par la force.

Le Mali reste la proie d’attaques dont la capitale a cependant été préservée jusqu’à présent.

France24 avec AFP