Après près d’un mois de débrayage, le personnel de la société de transport Albayrak a repris le travail ce lundi 9 septembre. En dépit du non-paiement intégral de leurs arriérés de salaire.
Les travailleurs de la société ont cessé le travail le 16 août dernier, pour réclamer deux mois d’arriérés de salaire (juillet et août). Le partenaire turc, Albayrak, qui se plaignait du manque de subvention de l’État guinéen, n’avait pas pu convaincre le personnel de poursuivre le travail.
Le 6 septembre, Albayrak a finalement payé le mois de juillet. Toutefois, mécaniciens, vulcanisateurs ont repris le travail ce lundi 9 septembre. Les chauffeurs attendent l’entretien des bus, pour reprendre le volant.
Mohamed Lamine Sylla, le porte-parole de circonstance du syndicat des travailleurs d’Albyrak : « Nous réclamions notre salaire de juillet et août. Comme le mois de juillet a été payé, on n’est plus à la maison, mais nous continuons à réclamer le mois d’août. »
Les mécaniciens s’occupent des pannes techniques afin de remettre une vingtaine de bus dans la circulation. « Ce sont des bus vétustes, on ne peut pas les mettre en circulation après trois semaines d’immobilisation. Sinon, ils tomberont en panne dans la circulation. Toutefois, on a décidé que la journée d’aujourd’hui soit consacrée à l’entretien des bus », précise Mohamed Lamine Sylla.
La direction d’Albayrak n’aurait pas respecté les accords signés entre elle et les travailleurs. Il était prévu que la direction paie les deux mois d’arriérés, mais finalement, elle ne s’est acquittée que pour le mois de juillet. « Quand on a mené les démarches, la direction a répondu que compte tenu de la situation, elle va essayer de se décarcasser afin qu’on nous paie les deux mois de salaire. Mais, on nous a payé que pour un mois. Elle nous demande de nous contenter de cela et qu’une fois la subvention payée, nous toucherons le salaire d’août. »
Mohamed Lamine Sylla demande au gouvernement de doter la Guinée de nouveaux bus, afin de soulager la population.
Sollicitée, la direction d’Albayrak n’a pas souhaité réagir sans son responsable de la communication en congé à l’étranger.
Souleymane Bah