Des quotidiens suédois affirment que le capitaine de l’équipe de France Kylian Mbappé est visé par une enquête dans le pays pour « viol et agression sexuelle » après son passage la semaine dernière à Stockholm. Le footballeur, qui se dit victime d’une « fake news », fait le lien entre ces articles et l’audience programmée mardi devant une commission de la Ligue de football professionnel, dans le cadre du litige financier qui l’oppose à son ancien club du PSG. 

Kylian Mbappé est visé par une enquête de la police suédoise pour « viol et agression sexuelle » après son passage la semaine dernière à Stockholm, a affirmé lundi 14 octobre le quotidien Expressen après que l’international français a précédemment dénoncé une « fake news ».

Selon le journal suédois, l’attaquant est considéré comme « raisonnablement suspect » dans cette enquête, soit le degré de suspicion le plus faible prévu par la législation suédoise. La superstar des Bleus s’était dite victime d’une « fake news » plus tôt ce lundi à la suite d’un article d’un autre quotidien suédois, Aftonbladet, avançant qu’une enquête pour viol avait été ouverte, sans mentionner de personne visée.

« FAKE NEWS !!!! Ça en devient tellement prévisible, veille d’audience comme par hasard », s’est insurgé le joueur du Real Madrid sur le réseau social X, établissant un lien entre l’article d’Aftonbladet et l’audience programmée mardi à 15 h devant une commission de la Ligue de football professionnel (LFP) après l’appel de son ancien club du PSG dans l’affaire des 55 millions d’euros de salaires impayés et autres primes que lui réclame son ancienne star.

Le joueur de Bondy demande le versement d’une somme de 55 millions d’euros qui comprend l’ultime tiers d’une prime à la signature (36 millions d’euros brut) que le joueur était censé toucher en février, les trois derniers mois de salaires prévus dans son contrat (avril, mai, juin), ainsi qu’une prime d’éthique sur ces trois mois.

Une enquête en cours

D’après Aftonbladet, Kylian Mbappé se trouvait jeudi soir avec un groupe de personnes au restaurant Chez Jolie, un établissement de la capitale suédoise, avant de se rendre au club V, où le groupe a rencontré d’autres personnes. Le viol aurait été commis jeudi soir « dans le centre de Stockholm », selon une plainte qu’Aftonbladet affirme avoir consultée. « La police s’est saisie de la plainte samedi après que la femme s’est fait soigner », ajoute Aftonbladet.

« Une enquête est en cours sur un crime qui a été signalé le 10 octobre dans le centre de Stockholm », a indiqué de son côté à l’AFP la procureure chargée de l’affaire, sans donner plus de détails. Également contactée par l’AFP, la police de Stockholm n’a souhaité « ni confirmer ni infirmer » ces informations.

« En général, si nous avons reçu une plainte et décidé de mener des interrogatoires et que nous le faisons savoir (au public), il se peut que les personnes impliquées dans l’affaire prennent des mesures qui retardent et compliquent l’enquête », a expliqué Carina Skagerlind, porte-parole. Selon des photos publiées par Aftonbladet, la police était lundi devant l’hôtel où séjournait Mbappé et son entourage.

Devant l’ampleur que commence à prendre cette affaire sur les réseaux sociaux en France, l’entourage du joueur avait tenu à fermement réagir en début de soirée. « Ce jour, une nouvelle rumeur calomnieuse commence à enflammer la Toile en partant du médias suédois Aftonbladet », explique-t-il dans un communiqué transmis à l’AFP. « Ces accusations sont totalement fausses et irresponsables, et leur propagation est inacceptable. »

« Afin de mettre un terme à cette destruction méthodique de (l’)image (de Kylian Mbappé), toutes les actions légales nécessaires seront entreprises pour rétablir la vérité et poursuivre toute personne ou média impliqué dans le harcèlement moral et le traitement diffamatoire que Kylian Mbappé subit de manière répétée », prévient-il encore.

Une série de critiques

Indirectement mis en cause par le joueur dans son tweet, le PSG, sollicité par le journal L’Équipe, a répondu : « Honnêtement, c’est une honte. » Le club a ajouté : « On va l’ignorer et garder notre classe. »

« Ce n’est pas une bonne chose pour l’équipe de France », a pour sa part regretté le sélectionneur Didier Deschamps lundi soir après la victoire en Belgique (2-1).

« Je vous le redis, chacun est libre d’écrire ce qu’il veut, mais il y a un environnement négatif » autour des Bleus, a poursuivi Didier Deschamps. « Attention quand vous reprenez des choses. Il vaut mieux prendre un petit peu de recul avant de sortir tout et n’importe quoi, mais ça arrive tellement de fois… », a-t-il dit aux journalistes en conférence de presse.

Cette affaire intervient alors que le capitaine des Bleus s’est déjà retrouvé dans une tempête médiatique il y a quelques jours après son forfait en équipe de France pour soigner une blessure à une cuisse, alors qu’il a finalement joué avec son club, le Real Madrid. Le fait qu’il ait été aperçu en boîte de nuit à Stockholm le soir du match Israël-France, jeudi, n’a fait qu’attiser la polémique.

France24 avec AFP