A l’initiative d’EDG, un atelier de sensibilisation sur l’usage des compteurs prépayés dans le secteur public s’est tenu à Cona-cris, le vendredi 18 octobre. Il a réuni divers acteurs du secteur, pour plancher sur l’amélioration de la desserte en électricité et la réduction de la subvention étatique.

Au Conseil national de la transition (CNT), la gestion de l’Électricité de Guinée (EDG) est régulièrement au centre des débats. Chaque année, l’État guinéen accorde à EDG une subvention de plus de 5000 milliards de francs glissants. Souvent critiquée pour sa gestion opaque, la direction générale de la société veut prendre le taureau par les cornes. L’atelier du 18 octobre visait à sensibiliser les participants sur l’efficacité énergétique, la promotion des compteurs prépayés et l’identification des défis énergétiques en Guinée. Il s’agissait aussi de renforcer le dialogue autorités, opérateurs et consommateurs pour une meilleure gestion.

Quatre thématiques au menu : situation énergétique actuelle en Guinée, compteurs prépayés, meilleures pratiques de gestion de l’énergie et efficacité énergétique dans le secteur public. Les différents panélistes ont abordé le mode d’emploi des compteurs prépayés et leurs avantages : des dispositifs modernes, équipés de systèmes de sécurité contre les surtensions, meilleure maîtrise de la consommation énergétique en temps réel. Ils offrent également une flexibilité de gestion avec la possibilité de recharger à tout moment.

Économiser l’énergie

Le nouveau dirlo général de l’Électricité de Guinée, Gandho Barry, a justifié la tenue du conclave : « L’objectif est de partager les bonnes pratiques en matière d’économie d’énergie. À l’issue de cette activité, nous désignerons des correspondants énergies qui seront les relais de l’EDG au sein des différentes organisations. Cela nous permettra de partager des pratiques visant à mieux maîtriser la consommation énergétique de chaque entité ».

Recommandation est faite de recourir à des équipements (climatiseurs, ampoules…) moins énergivores ; d’éteindre les appareils électriques non utilisés pour réduire la consommation globale. Bachir Camara, secrétaire gérant du ministère de l’Énergie, de l’hydraulique et des hydrocarbures, a insisté sur l’importance de la démarche de la nouvelle direction d’EDG : « L’installation des compteurs à prépaiement n’a pas pour but de pénaliser la population, mais de s’assurer que chacun utilise de manière optimale l’énergie mise à sa disposition. Nous encourageons tout le monde à solliciter l’installation de ces compteurs, car cela permet de réduire sa propre consommation d’énergie tout en participant à une gestion plus durable ». Il vante une approche « gagnant-gagnant ».

Diversifier les sources d’énergie

Le dirlo général d’EDG d’insister sur l’intérêt de maîtriser sa consommation: « Réduire sa facture énergétique, c’est économiser de l’argent, mais aussi libérer de l’énergie pour d’autres usages. Cet effort doit se poursuivre au-delà de l’atelier. Les correspondants énergies seront chargés de relayer ces bonnes pratiques au sein des départements ministériels et des organismes publics. De simples gestes comme éteindre la lumière lorsqu’on quitte une pièce, débrancher les appareils inutilisés ou éviter les équipements énergivores peuvent faire une grande différence ».

D’ici à 2029, EDG ambitionne d’être moderne, compétitive et durable, en s’appuyant sur un personnel qualifié et le potentiel hydroélectrique du pays. Elle vise à offrir un service de qualité, à diversifier son offre en recourant au solaire, renforçant la coopération régionale. Amen !

Abdoulaye Pellel Bah