La Guinée et le monde éprouvent fortement le dérèglement climatique. La saison sèche est insupportable de chaleur. La saison des pluies accable par des inondations. Il y a un excès pour toutes les saisons.
Pour Conakry, qui sort d’une saison des pluies qui a été particulièrement éprouvante cette année, avec à la clé plusieurs morts, des blessés et des dégâts matériels, la fin de cette pluie ne s’annonce pas sous de meilleurs auspices. Et pour cause, comme dit le vieil adage, tout ce que la saison des pluies fait, la saison sèche défait. Alors qu’on assiste encore à de grosses pluies dans la capitale, le soleil annonce la couleur pour les six prochains mois.
Il suffit d’un jour sans pluie pour que les gens soient inondés de sueur. Partout où la route est ébréchée par les eaux pluviales, la poussière prend le relais de la boue. Déjà dans la banlieue, une immense et épaisse poussière oblige à se boucher le nez.
Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, les vendeurs d’électroménagers se frottent les mains, climatiseurs et ventilateurs s’arrachent tels de petits pains. Le service de pneumologie est débordé par le flux des allergiques à la pollution de l’air. La bavette est de retour à Conakry. Des citoyens ironisent qu’après Coronavirus c’est Corona-poussière.
Les pays pauvres souffrent le plus des effets du dérèglement climatique. Camayenne dont la voirie est passable, Kénendé dans Dubréka ne vit pas de même : inondations et pollution ici.
L’autre facteur de pollution, est l’incinération de déchets. A Conakry, il y a peu de sociétés de ramassage d’ordures, on se débarrasse des ordures, sur la route, aux carrefours, ronds-points et sur les rails, quand on ne met pas le feu dessus. Pour une fumée épaisse qui fait suffoquer Conakry.
Habib Yembering Diallo