Alors qu’elle est empêtrée dans le scandale concernant la disqualification du Syli national U17 du tournoi UFOA zone A, la Fédération guinéenne de football voit un nouveau front s’ouvrir contre elle. La Féguifoot est soupçonnée de faire jouer le Syli national avec des maillots contrefaits. L’instance dirigée par Bouba Sampil dément.
Le Syli national, mal embarqué dans les éliminatoires de la CAN Maroc2025, s’est relancé en écrasant l’Ethiopie de la double rencontre en Côte-d’Ivoire à la mi-octobre. Mais hors du terrain, les problèmes ne manquent pas. La Fguifoot serait accusée de faire jouer le Syli national de Guinée avec des maillots sur lesquels se trouverait le logo de l’équipementier allemand Puma. Ce dernier jure ne les avoir pas fournis.
Des médias annoncent une plainte de Puma contre la fédération auprès de la CAF. Puma accuserait la Féguifoot d’utiliser des subterfuges pour le contraindre à signer un contrat avec elle. Un intermédiaire de la fédération est aussi soupçonné d’avoir tenté de soutirer l’argent au représentant de l’équipementier, pour lui offrir le contrat. Ce dernier aurait refusé. Puma a alors été surpris de retrouver son logo sur certains maillots, notamment lors de l’entraînement du Syli national et des équipes des autres catégories. Face au tollé, la Féguifoot est sortie de son mutisme. Ce mardi 22 octobre, elle s’est fendue d’un communiqué pour démentir toute plainte à son encontre venant de Puma ou de qui d’autre que ce soit : « La FEGUIFOOT qui n’a reçu aucune plainte, dément avec la dernière énergie ces allégations qui sont totalement infondées et ne reflètent en rien la réalité de notre collaboration. »
Elle admet cependant que ses représentants ont rencontré un membre de Puma pour parler de l’affaire : « Nous reconnaissons qu’une rencontre avec un responsable de l’équipementier a eu lieu ce mardi 22 octobre 2024 à Addis-Abeba en marge de la 46e assemblée générale ordinaire de la Confédération africaine de football pour élucider cette prétendue plainte qui n’en est rien finalement. Le représentant de Puma a attiré simplement l’attention de la FGF sur un cas isolé d’un sélectionneur d’une équipe des jeunes arborant un maillot avec le logo de Puma lors d’un entraînement. »
Selon le communiqué, les deux parties s’engagent à être vigilantes, afin « d’éviter que des personnes malveillantes compromettent leur collaboration. »
La Féguifoot n’a cependant pas élucidé le cas de l’autre équipementier, MASITA, dont le contrat court encore. Puma continue d’apparaître sur les maillots du Syli sans que la Fédé ne brandisse un contrat en bonne et due forme.
Yacine Diallo