L’assassinat, la terreur sont-ils devenus mode de gouvernance sous le CNRD ? Il n’y qu’un pas que d’aucuns ont franchi pour répondre par l’affirmative.
Dans son discours à l’occasion de la fête de l’indépendance nationale célébrée mercredi 2 octobre à travers le pays, le préfet de Kankan, Kandia Mara, l’a affirmé. Il a déclaré et assumé devant le public que la mort en prison de Mohamed Dioubaté, médecin pédiatre à l’hôpital régional de Kankan, n’est pas fortuit. Le toubib avait été accusé d’avoir brûlé l’effigie du général Mamadi Doumbouya, Président de la transition. « Je reviens à ce carrefour où se trouve ce grand monument. Je préviens et j’insiste, en tant que préfet et représentant du pouvoir central : les pagailleurs qui vont se hasarder de dire: ils vont brûler, mettre la craie ou de l’huile sur ce monument la nuit, si nous attrapons quelqu’un en train de le faire, la manière dont l’autre est parti, il s’en ira comme ça », a affirmé le Préfet en langue malinké, avant d’ajouter : « Allahou Akbar, que Dieu nous préserve cela ».
En voilà bien une piste d’enquête sur la mort en détention du médecin Dioubaté, pour le procureur de Kankan. Surtout si le procureur avait des difficultés pour savoir ce qui est réellement arrivé à Mohamed Dioubaté. A moins que la boussole de la justice soit désormais orientée que vers les opposants au CNRD.
Ibn Adama