Depuis son arrivée en Guinée le 27 septembre, le rappeur franco-guinéen, Black M, membre du groupe Sexion d’Assaut, multiplie les actions et les rencontres. Mercredi 9 octobre, il a été reçu en audience à la présidence de la République par le président de la transition.
L’auteur du tube « Je suis chez moi » n’est pas venu les mains vides chez lui, en Guinée. Black M ambitionne de lancer un festival annuel pour promouvoir son pays d’origine. A Mamadi Doumbouya, qui l’a reçu le 9 octobre, il a esquissé de projet, à l’image du Marrakech du Rire de Jamel Debbouze ou le FEMUA (Festival des musiques urbaines d’Anoumabo) d’Asalfo en Côte d’Ivoire. Black M espère ainsi recevoir l’appui des autorités guinéennes pour concrétiser son ambition.
En signe de reconnaissance pour sa contribution au rayonnement de la culture guinéenne à l’international, les autorités guinéennes ont délivré à Black M, né Alpha Diallo, un passeport diplomatique. Ce geste témoigne de l’importance accordée à l’artiste, dont le séjour en Guinée a également été l’occasion de tourner le clip de sa chanson « Simandou ». En référence au gisement de fer de classe mondiale dont l’entrée en production est annoncée courant 2025.
Le président de la transition, qui a posé avec l’artiste arborant un large sourire, s’est réjoui de l’attachement de Black M à ses racines guinéennes, malgré son succès à l’étranger, à en croire le compte-rendu des services de communication de la présidence retransmis sur la télévision nationale RTG. Mamadi Doumbouya a salué les efforts de l’artiste dans la promotion de la culture guinéenne, tout en l’encourageant à servir de modèle aux jeunes guinéens.
« Rendre à la Guinée ce qu’elle m’a donné »
Au sortir de l’audience au Palais Mohammed V, Black M a réagi au micro de la Direction de la communication et de l’information de la présidence (DCI). « J’ai pas mal de projets dont j’avais déjà parlé, même l’année dernière à l’événement Miss Guinée. J’avais annoncé un festival annuel et, pour cela, j’ai besoin du soutien des plus hautes autorités pour m’accompagner. (…) Ce sont des festivals qui fonctionnent bien ailleurs et qui touchent un public international. »
Le rappeur a partagé son regard sur l’évolution de la Guinée. Selon lui, le pays a beaucoup avancé, même s’il reste encore beaucoup à faire. « C’est d’ailleurs pour cela que je fais des allers-retours. Il n’y a rien de négatif, mais il reste encore beaucoup de choses à accomplir, et nous serons là pour y contribuer. Je serai là pour rendre à la Guinée ce qu’elle m’a donné. » C’est du donnant-donnant.
Abdoulaye Pellel Bah