Le congrès de l’Union des forces démocratiques de Guinée (Ufdg) devrait se tenir à l’étranger. Le Cercle des amis de Gaoual (Cerag) du ministre des Transports et porte-voix du gouvernement, Ousmane Gawa Diallo, conteste.
Le 6 novembre, le Cerag a déclaré dans un communiqué qu’il « est regrettable de voir l’Ufdg s’enfoncer dans des contradictions et des manœuvres qui frisent la manipulation. Au lieu de répondre aux exigences du ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation pour régulariser sa situation, Cellou Dalein Diallo et son entourage persistent dans une stratégie d’évitement, s’appuyant sur des déclarations que l’on ne peut que qualifier de manipulatrices. »
L’Ufdg, le Rpg, l’Ufr, entre autres, ont été mis en observation à la faim de l’évaluation des partis politiques faite par le ministère de l’Administration du trottoir et de la décentralisation. Ils disposent désormais de moins de 90 jours pour se mettre en règle. D’où la tenue prochaine du congrès de l’Ufdg.
Pour le Cerag, l’Ufdg « se réclame du peuple guinéen, mais Cellou Dalein persiste à le diriger depuis l’étranger, sans jamais déléguer ni assumer pleinement ses devoirs et veut maintenant faire croire qu’un congrès loin de la Guinée peut représenter les Guinéens. » Selon le Cercle, la « vraie force » du parti est sa base nationale, « la seule qui peut assurer la pérennité et la crédibilité du parti. »
Le doc ajoute que l’organisation d’un congrès à l’étranger, sans la supervision des autorités compétentes, « compromettrait gravement sa reconnaissance officielle. Tout congrès de l’Ufdg doit se faire en Guinée, conformément aux règles en vigueur. Et vu les fraudes et les irrégularités constatées lors des renouvellements de fédérations à New York et à Paris, il est évident qu’un congrès hors du territoire servirait avant tout les intérêts de ceux qui cherchent à contourner les règles, loin de la transparence et de la légitimité attendues. »
Me Amadou Diallo, avocat de l’Ufdg, soutient « qu’aucun texte ne dit que le congrès se tient forcément sur le territoire national. On peut le tenir n’importe où », avance-t-il.
Yaya Doumbouya