A l’Assemblée générale hebdomadaire de l’Union des forces démocratiques de Guinée, UFDG, du 9 novembre à Commandanyah, Kalémodou Yansané, vice-président chargé des affaires économiques, a évoqué le sujet du congrès du parti. Selon lui, les congrès nationaux et fédéraux de l’UFDG auront lieux, mais selon un programme établi par le parti.

Après l’évaluation des partis politiques par le ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation, MATD, l’UFDG  s’est retrouvé parmi les partis mis en observation. Dans moins de 90 jours, le parti de Cellou Dalein Diallo doit se mettre en règle, au risque d’être suspendu. Pour cela, le parti envisage d’organiser son congrès hors de la Guinée. Dans un communiqué du 6 novembre, le Cercle des amis de Gaoual (CERAG), du ministre des Transports, ancien de l’UFDG, Ousmane Gaoual Diallo, regrette « de voir l’UFDG s’enfoncer dans les contradictions et des manœuvres qui frisent la manipulation ».

Kalémodou Yansané rassure les militants que les structures du partis sont en règle jusqu’en 2025. Il se dit étonné que tous les 211 partis évalués par le MATD qu’aucun n’ait « le mandat de ses dirigeants valables. L’UFDG, ajoute-t-il, n’a pas besoin de prendre le taureau par les cornes. Les structures sont en règles. Nous ferons les congrès aussi bien nationaux qu’aux fédéraux en fonction du programme librement établi par l’UFDG. Les structures du parti à ce que je sache, sont encore valables, jusqu’en 2025 et rien ne nous bouscule, c’est une précision importante à ce point. Ensuite, on dit le mandat des dirigeants du parti n’est plus valable. Les 211 partis politiques, aucun parti n’a le mandat de ses dirigeants valable, ça c’est étonnant, » déclare-t-il. A l’UFDG, ce serait le contraire : « Pour nous, en 2020 malgré le COVID, on a tenu une convention ; ceux qui ont participé à la convention, ce sont les mêmes qui ont participé au congrès, après il y a eu une résolution par laquelle le mandat des dirigeants a été prorogé (…) On a un document reçu du MATD, qu’on m’a demandé d’attester. Il est dit dans le document : le mandat des membres du Comité exécutif valide, parce qu’il y a eu le dernier congrès, la convention du 6 septembre 2020. Alors, si on nous dit dans le dernier rapport que le mandat n’est plus valide, les malins qui sont derrières ça, peut-être, ils n’ont que leurs yeux pour pleurer. L’UFDG est parfaitement en règle. Nous voulons peut-être anticiper, le processus du congrès est trop long (…) »

Pour que l’UFDG soit en règle, Kalémodou Yansané prévoit de dépêcher des émissaires, pour lever des nuances dans les différents documents que le MATD a fournis :  « Nous prendrons le temps pour répondre point par point en joignant les documents que nous avons et en demandant audience au ministère (MATD), afin que nos techniciens aillent expliquer calmement, pour qu’en fin du compte, l’UFDG quitte définitivement la case dans laquelle elle est logée, pour lui donner le certificat : cent pour cent en règle ».

Souleymane Bah