Alors qu’une grève générale planait sur les institutions d’enseignement supérieur à partir de ce 6 novembre, le Syndicat national autonome de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique fait machine arrière. Le SNAESURS suspend le mot d’ordre et donne désormais la chance au dialogue.

Ils étaient décidés à croiser le fer avec le gouvernement jusqu’à satisfaction de leurs revendications. Les syndicalistes de l’Enseignement supérieur accusent l’État de mettre le pied sur plusieurs décisions tendant à l’amélioration des conditions de vie et de travail de leurs syndiqués. Le secrétaire général, Lansana Yansané, et ses collègues avaient donc opté pour la grève pour se faire entendre.

Mais à 24h du début de l’entrée en vigueur du mot d’ordre, le SNAESURS décide finalement de tempérer. A la suite d’une réunion avec le Conseil national du dialogue social, il suspend la grève jusqu’à nouvel ordre. Histoire de laver le linge sale en famille ? Les parties ont en tout cas convenu de la mise en place « sous l’égide du Conseil national du dialogue social, d’un comité de suivi pour le traitement diligent des deux autres points de revendications, conformément au document du 31 octobre 2024 relatif à la levée de la suspension de la grève du 18 juillet 2023. »

Le SAESURS, le ministère de l’Enseignement supérieur et le CNDS se réuniront le 8 novembre pour plancher sur les points d’achoppement.

Les syndicalistes exigent l’application ‘’effective’’ du décret portant fixation des rémunérations des fonctionnaires titulaires de grades dans les institutions d’enseignement supérieur ; le versement des 8 mois de rappels pour les 73 enseignants-chercheurs qui ont été omis lors de l’application de ce décret en mars 2024 ; la signature des arrêtés d’engagement des homologues des IES ayant effectué la biométrie dans les effectifs de la fonction publique et leur prise en charge automatique ; la garantie de l’autonomie des IES, mais aussi la régularisation de la situation des enseignants non classifiés.

Yacine Diallo