Le 31 octobre, plus d’une centaine de Guinéens, en détresse en Algérie, ont regagné le bercail. Ils ont été ramenés par les autorités guinéennes avec l’aide de l’Organisation internationale pour les migrations, OIM. Le ministre des Affres étrangères et des Guinéens établis à l’étranger vante « une magnanimité » de son mentor, Mamadi Doum-bouillant.
Ils étaient coincés dans différentes villes algériennes, traqués par les farces de sécurité de ce pays faute de papiers en règle. 133 Guinéens vivant en Algérie décident de regagner la Guinée, volontairement. Ils ont atterri sur le tarmac de l’aéro-hangar de Cona-cris jeudi 31 octobre. Ils ont été accueillis par le ministre des Affres étrangères, de l’intégration africaine et des Guinéens établis à l’étranger dont le département a facilité le voyage. Mori-sans-dents Kouyaté, comme à son habitude, qualifie ce retour de prouesse du Chef de la junte : « Vous avez lancé un appel de détresse au Président Mamadi Doumbouya, vous lui avez dit d’aller vous chercher, c’est ce qu’il a fait. Avec nos partenaires de l’OIM, nous sommes allés vous chercher. Vous êtes là aujourd’hui, respirez l’air de la liberté, respirez l’air du CNRD. Ici, on ne vous insultera pas, on ne vous frappera pas ».
Dans ce lot de revenants volontaires, il y a des veuves, des femmes enceintes, des marmots, mais des jeunots qui étaient décidés à rallier l’Europe. Mais face à la souffrance en Algérie, le rapatriement tombe à pic : « On est contents de rentrer au pays. Je peux même dire que nous étions pressés de quitter l’Algérie. On a passé pratiquement deux mois devant le siège de l’OIM à Alger. Nous avons dormi à même le sol, mais aujourd’hui, on est libres, on n’a pas à fuir la police », déclare un des rapatriés. Ce groupe n’est cependant qu’une infime partie de ressortissants guinéens qui se trouvent en détresse dans les villes et prisons algériennes.
Yacine Diallo