Il y a deux ans, les autorités de la transition s’accordaient avec la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sur un chronogramme devant prendre fin le 31 décembre 2024. Pour l’occasion, le gouvernement, à travers le ministère de l’Administration du territoire, avait présenté 10 points qui devaient mener au retour à l’ordre constitutionnel.

 A moins de deux mois de la fin officielle de la transition, la mise en œuvre des 10 points est à l’état embryonnaire. C’est seulement ce 12 novembre que le ministère de l’Administration du territoire a annoncé le recrutement de 3 000 agents. Ils devront enrôler les citoyens dans le cadre du Programme national de Recensement administratif à vocation d’état civil (PN RAVEC). C’est de là que doit venir la liste électorale, selon la communication gouvernementale. Sauf que le ministre des Affaires étrangères Morissandan Kouyaté avait été plus clair. Il a annoncé les élections en 2025 au lieu de fin 2024.

Toujours est-il que la formation des agents a démarré le 12 novembre à Conakry. Mohamed Traoré, formateur, indique qu’après la formation, il y aura un test, ceux qui vont réussir seront retenus. C’est en ce moment-là que les agents seront déployés dans toutes les communes de Conakry. « Cela va nous permettre de corriger beaucoup de choses avant d’entamer le reste du territoire national, » selon Mohamed Traoré.

Le général 2eme section Aboubacar Biro Condé, coordinateur du PN RAVEC, a expliqué le processus : « Nous retournerons vers les quartiers d’origine pour faire cet exercice qui consiste à mener les enquêtes auprès des ménages, pour recueillir les informations de ceux qui détiennent les actes d’état civil notamment l’extrait de naissance et ceux qui n’en détiennent pas, on va faire l’opération  pour qu’ils puissent exister. C’est un exercice qu’on ait jamais fait  en Guinée ». Seul hic, la durée de cette opération n’a pas été évoquée.

Ibn Adama