Mercredi 18 décembre, la Chambre de jugement de la Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief) a de nouveau renvoyé le dossier opposant Alpha Mohamed Kallo et Cie à l’Etat guinéen. L’audience est renvoyée au 23 décembre, pour la suite des débats. La demande a été sollicitée par la partie civile, représentée par l’Agent judicaire de l’Etat, vu les multiples dossiers inscrits sur le rôle. Ni le ministère public ni la défense ne se sont opposés à la demande de renvoi.
A l’audience précédente (4 décembre), le président, Yagouba Conté, avait renvoyé l’affaire à la demande de la défense à cause du décès du père Me Jean-Baptiste Jocamey Haba.
Alpha Mohamed Kallo, ancien dirlo général de la Banque nationale d’investissement de Guinée (BNIG), Ibrahima Tounkara et Maurice Eugène Alecaut, travailleurs de la banque, sont poursuivis pour « détournement de deniers publics, corruption d’agents publics, enrichissement illicite, blanchiment de capitaux, faux et usage de faux en écritures publiques et atteinte à la liberté d’accès et l’égalité des candidats dans les marchés publics ».
Ils auraient frauduleusement décaissé une misère de 119 milliards 500 millions de francs glissants de la BNIG et autres 75 milliards de francs glissants de prêts bancaires. Ce qu’a réfuté Alpha Mohamed Kallo à l’audience du 20 novembre dernier. Ses coaccusés, Ibrahima Tounkara et Maurice Eugène Alecaut (non détenus) n’ont toujours pas comparu.
Alpha Mohamed Kallo, le principal prévenu, est coffré depuis le 26 juillet 2022 à l’Hôtel cinq étoiles de Coronthie. Son séjour perdure.
Yaya Doumbouya