Alors que le Cas-Sorry Fofana et ses avocats (sans vinaigrette) font tout pour que l’ancien Premier ministre ne retourne pas au gnouf, Amadou Dama-ronron Camara lui, atterrit à l’Hôtel 5 étoiles de Coronthie sans bruit. Son avocat promet d’œuvrer qu’il retourne à l’hosto.

L’ex prési de l’Assemblée nationale décide de tout laisser couler. Contrairement au Cas-Sorry qui refuse, pour le moment, de comparaître, mais aussi de sortir de son lieu d’hospitalisation, Dama-ronron, lui, fait face à son destin. Condamné à 4 ans d’emprisonnement pour, entre autres, «détournement de deniers publics, enrichissement illicite, blanchiment de capitaux…», a été retourné à l’Hôtel 5 étoiles de Coronthie dans la soirée du 20 décembre. Il est sorti de l’hosto de l’Amitié Sino-guinéenne sans opposer un niet : « Ils sont arrivés aux environs de 17 heures. Il les a suivis sans poser des questions », déclare maître Santiba Kouyaté, un de ses avocats. Selon lui, les agents partis cueillir l’ancien prési de l’Assemblée nationale ne lui ont donnée aucune explication, se contentant de lui signifier qu’ils exécutent un ordre du pro-crieur spécial près la Crief : « Ils sont partis avec lui sans anicroches, parce qu’honorable Amadou Damaro Camara est mentalement préparé à toutes ces épreuves », ajoute Me Kouyaté.

Dama-ronron rejoint Mohamed Lamine Bangoura, ex-prési de la Cour constitutionnelle et Kabinet Sylla alias Bill Gates, intendant à la Présidence de la République au temps d’Alpha Grimpeur, Ibrahima Kourouma ancien ministre de l’Education.

Mais Me Santiba Kouyaté ne compte pas lâcher prise. Il envisage de causer en tête-à-tête avec Aly Touré, le pro-crieur spécial près la Crief, pour laisser son client purger sa peine dans son lit de malade : «Nous irons le voir, lui présenter une doléance afin que Amadou Damaro Camara retourne à l’hôpital. Il est constant qu’il ne se porte pas bien.» Dama-ronron et ses avocats (sans vinaigrette) ont peu de chance d’être entendus tant le pro-crieur est déterminé à ne leur faire aucun cadeau.

Les ennuis judiciaires du ponte du RPG arc-en-ciel viennent de la gestion du fric prévu pour la construction du futur siège de l’Assemblée nationale au Centre directionnel de Koloma. L’Etat guinéen l’accusait d’avoir détourné une partie de cet agent, en «complicité» avec les questeurs, Michel Kamano et Zénab Camara et l’homme d’affaires, Kim. Seul Zénab Camara n’a pas été condamné dans cette affaire.

Yacine Diallo