Le vendredi 27 décembre, Me Pépé Antoine Lama était très actif au siège de la Direction générale des Investigations Judiciaires où était détenu son client, Aliou Bah, le président du MoDeL. Apparemment, ses va-et-vient étaient motivés par des urgences de complément de dossiers et d’infos exigés pour l’entame de la procédure et des négociations pour la libération du patron du Mouvement Démocratique Libéral, placé en garde à vue, pour des faits qualifiés « d’offense au chef de l’Etat », Gêné-râle Mamadi Doum-bouillant.
Quelques heures après, Me Pépé et Aliou Bah sortent et se dirigent vers son teufteuf dans lequel le politicien avait été ramené de la frontière la veille. Ils sont suivis par des pandores. On a cru que l’opposant est mis à la disposition de son avocat (sans vinaigrette) et qu’il va rejoindre son domicile. Mais peu après, Aliou Bah sort des docs de son véhicule. Les pandores qui les suivaient fouillent le tacot, tous retournent dans l’enceinte de la direction des Investigations judiciaires de la gendarmerie. Me Pépé Antoine Lama en ressort vers 13h. Il emprunte un taxi-moto, pour « chercher un document », a-t-il le temps de nous balancer au téléphone. Devant les lieux de garde à vue d’Aliou Bah, le dispositif de sécurité semblait renforcé.
Me Pépé Antoine revient à 16h 00, échange avec des pandores et rejoint son client. Il reste quelques minutes. A 16h11, des agents postés à la devanture de la Direction des Investigations, constatent un regroupement. Ils viennent disperser ces curieux. « Nous attendons quelqu’un, il est à la gendarmerie. Nous ne pouvons pas entrer à son bureau, raison pour laquelle on attend ici », lui ont dit ces curieux, qu’il a tout de même sommés de dégager.
Peu après, un teufteuf du commandement sort de la cour de la gendarmerie. On a cru que c’était Aliou Bah qu’on envoyait ailleurs. Puis, silence total. Me Antoine Pépé Lama sort et nous souligne que son client va devoir « passer la nuit en garde à vue ». Rien à faire, malgré les efforts qu’il a fournis pour obtenir une libération conditionnelle d’Aliou Bah. Néanmoins, il s’est dit convaincu de pouvoir faire libérer l’opposant.
Les nouveaux développements de ce dossier sont attendus ce lundi 30 décembre.
Par Fodé Touré