La Chambre de jugement de la Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief) a renvoyé l’affaire qui oppose Alpha Mohamed Kallo et Cie à l’Etat guinéen. Et pour cause, l’avocat (sans vinaigrette) de M. Kallo, Jean-Baptiste Jocamey Haba, a perdu son père. Il a sollicité un renvoi pour assister aux funérailles à l’arrière-pays. 

A peine ouverte ce 4 décembre, l’affaire est renvoyée au 18 décembre pour la poursuite des débats, par le président Yagouba Conté sur avis des parties. Alpha Mohamed Kallo, ancien dirlo général de la Banque nationale d’investissement de Guinée (BNIG) de 2017 à 2021, Ibrahima Tounkara et Maurice Eugène Alecaut (travailleurs de la banque) sont poursuivis pour des faits présumés de détournement de deniers publics, corruption d’agents publics, enrichissement illicite, blanchiment de capitaux, faux et usage de faux en écritures publiques et atteinte à la liberté d’accès et l’égalité des candidats dans les marchés publics.

Il est reproché à ces cadres de la BNIG d’avoir décaissé frauduleusement une misère de 119 milliards 500 millions de francs glissants, pour une destination inconnue. Ils auraient aussi empoché 75 milliards de francs glissants de prêts bancaires.

A la précédente audience, le 20 novembre dernier, Alpha Mohamed Kallo avait réfuté toutes les charges portées contre lui. Mais ses collaborateurs, Ibrahima Tounkara et Maurice Eugène Alecaut, n’avaient pas comparu.

A rappeler qu’Alpha Mohamed Kallo, le principal prévenu, est coffré depuis le 26 juillet 2022 à l’Hôtel cinq étoiles de Coronthie.

Yaya Doumbouya