Le procès d’Aliou Bah, président du Mouvement démocratique libéral, MoDel, s’est ouvert ce 31 décembre devant le tribunal correctionnel de Kaloum.

Placé sous mandat de dépôt le 30 décembre à la Maison centrale de Coronthie, Aliou Bah est poursuivi pour « offense et diffamation contre le chef de l’Etat, par le biais d’un système informatique. » Le chef de l’Etat, Mamadi Doumbouya, s’est constitué partie civile.

A la barre, Aliou Bah a rejeté les charges articulées contre lui : « Je me sens en conformité avec ma mission en tant qu’homme politique. Je n’ai jamais offensé ou diffamé le chef de l’Etat. L’Etat ne peut pas se réduire à dire qu’il ne sait rien de la situation sécuritaire dans le pays. J’ai déclaré qu’il appartient à l’Etat de mettre fin aux kidnappings, aux disparitions forcées. Dans une vidéo, j’ai invité les religieux à rappeler aux autorités d’agir et de rendre les disparus à leurs familles. »

Le leader du MoDel réitère avoir qualifié la junte des dictateurs, car « ils n’ont pas respecté leurs engagements. Et ils tendent à confisquer le pouvoir alors qu’ils n’ont pas été élus par le peuple de Guinée. »

Yaya Doumbouya