Suite au viol suivi du meurtre dans une école privée de Kagbélen de l’élève M’Mahawa Camara, 6 ans, des autorités gouvernementales et judiciaires ont présenté lundi 23 décembre, leurs condoléances à la famille de la victime. Elles y ont annoncé plusieurs mesures dont la fermeture de l’école, la poursuite pénale des responsables de l’établissement.
M’Mahawa Camara a été violée puis ligotée dans les toilettes de l’école El Hadj Mamadouba Amalfi Camara (EMAC), à Kagbélen. Fallou Doumbouya, le procureur général près la Cour d’appel de Conakry annonce la fermeture de l’établissement scolaire : « Nous avons donné des instructions, entre autres: procéder à la fermeture systématique de cette l’école, ouvrir des enquêtes pour des faits de viol sur mineure précédés d’actes de cruauté et de barbarie, mais aussi engager la responsabilité pénale des responsables de ladite école pour des faits de manquement à leur obligation de prudence et de sécurité ».
Yaya Kaïraba Kaba, ministre de la Justice et des droits de l’Homme, tape du poing sur la table concernant des « fausses enquêtes». Pour lui, les enquêtes qui ne produisent pas de résultats ne sont que poudre de perlimpinpin : « Nous sommes dans un monde où personne ne peut tromper personne. Le viol sur mineure suivi de mort, c’est la peine la plus haute dans l’échelle des peines pénales. La rigueur ne fera pas défaut. J’en fais un point d’honneur personnel ».
Bachir Diallo, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, impute la recrudescence des viols dans notre société, par le fait « que quelqu’un n’a pas réellement fait son travail », estimant que les autorités sont « interpellées à plus d’un titre ».
Reste à voir si elles vont revoir leur copie.
Souleymane Bah