Après le discours, les actes. Les farces de sécu-raté, sous la houlette du parquet gênant près la Cour d’appel de Cona-crime, ont entamé, le 10 décembre, les opérations de démantèlement des « zones criminogènes du Grand-Conakry ». C’est le pro-crieur gênant, Fallou Doumbouya et le Haut-commandant de la gendarmerie nationale, Balla Samoura, qui ont lancé les opérations dans l’après-midi du mardi à Kaloum. Les pelleteuses de la police et de la gendarmerie sont entrées en action au port de pêche de Téminétaye. Elles ont cassé baraques et autres abris de fortune installés dans cette zone par des ‘’pêcheurs’’. Deux jours seulement, ce sont plus de 300 personnes sont interpellées, des Sierra-Leonais principalement. Ceux-ci ont été renvoyés à Pamelap, frontière entre la Guinée et la Sierra-Leone. Depuis, l’opération se poursuit un peu partout dans la capitale. Hier mercredi, c’était le tour des débarcadères de Coléah Lancebounyi, Mafanco et de Boussoura, dans la commune de Matam.
Là également, tout a été démoli, des occupants interpellés avec des « stupéfiants et des boissons alcoolisées.» Une autre force mixte s’est rendue au débarcadère de Dixinn-Port pour le déguerpissement. C’est le prési de la délégation spéciale de la commune de Dixinn qui chapeautait la chose. Mais la tension à son comble, ils ont fait profil bas, feignant une campagne de sensibilisation des nounous fumeuses de poissons.
Dans la soirée du 11 décembre, Fallou Doum-bouillant a bavardé sur cette actualité. Le robin annonce l’identification de plus de 400 zones criminogènes à Cona-crime. Il promet de les éradiquer : « Il y a un constat préoccupant à Conakry : une recrudescence exponentielle de la criminalité et de la délinquance dans toutes les communes. En tant que coordonnateur de l’action publique dans notre ressort, nous avons estimé nécessaire de réunir tous les acteurs de la chaîne pénale. À ce jour, nous avons recensé 440 zones criminogènes réparties dans les 13 communes de Conakry, depuis les îles de Kassa jusqu’à Manéyah. Nous allons les démanteler une par une.»
Pour ce qui est des étrangers interpellés dans ces opérations, le pro-crieur gênant donne une consigne claire : les renvoyer du bled : « Ceux qui ne sont pas Guinéens, qui ne sont pas en règle, même s’ils sont issus de l’espace CEDEAO, je pèse bien mes mots : prenez vos responsabilités pour que ces personnes soient expulsées ou refoulées. Qui dit Guinée, parle du respect de la loi. Le dénominateur commun, c’est le respect de la loi. Quiconque n’est pas en règle vis-à-vis de la loi doit se voir appliquer cette dernière pour que la paix règne dans la cité.»
Yacine Diallo