Après un an de travail dans le cadre de l’aide juridictionnelle, le projet de la Coalition guinéenne pour la Cour pénale internationale,  CGCPI, est clos en ce mois de janvier 2025. Mais le besoin d’assistance pour l’accès à la justice se fait de plus en plus sentir.

 En conférence de presse samedi 18 janvier, Maître Hamidou Barry, directeur exécutif de la CGCPI, a indiqué que le projet financé par la fondation OSIWA (Open Society Initiative for West Africa), a permis d’assister 109 victimes de violations des droits de l’Homme devant les tribunaux de Conakry, Labé, Mamou, Kindia et Forécariah. Trois plaintes contre l’Etat guinéen ont été déposées à la Cour de la CEDEAO à Abuja, au Nigeria. Dans tous ces dossiers, précise Me Hamidou, des avocats ont été commis pour accompagner gratuitement ces personnes qui avaient besoin d’être rétablies dans leurs droits.

Ne pouvant pas gérer tous les dossiers en un si laps de temps, la CGCPI a sensibilisé de nombreuses victimes sur comment accéder à la justice à travers la réalisation de 24 émissions radiodiffusées. S’y ajoutent, la distribution de 1 000 exemplaires du guide en cas de violation des droits de l’Homme, la réalisation d’un film magazine avec l’intervention de hautes personnalités de la justice, des chercheurs, enseignants et des activistes des droits de l’Homme, etc. Il y a eu aussi la formation de  38 moniteurs, qui les  représentent au niveau des juridictions.

Selon le directeur exécutif de la CGCPI, plusieurs Guinéens victimes de violation des droits humains ont besoin d’être assistées, soit parce qu’elles n’ont pas les moyens ou bien ne savent pas comment saisir les juridictions. D’où « le nombre incalculable de personnes » reçues à leur bureau à Kaloum, depuis qu’ils ont lancé le projet. A l’intérieur du pays également, « l’engouement était total. A Siguiri, nous avons reçu plus de 200 dossiers ; à Nzérékoré, plus d’une centaine. Bref, dans toutes les préfectures, nous avons été sollicités. Mais les moyens et le temps nous manquaient, pour pouvoir prendre en charge tous ces dossiers », a déclaré l’avocat.

Me Hamidou Barry espère que le partenaire et la structure étatique de l’aide juridictionnelle mettront les moyens, pour que la Coalition guinéenne pour la Cour pénale internationale continue à aider les Guinéens, en quête permanente de justice.

Ibn Adama