Le procès d’Ibou Kourouma, ancien ministre de l’Enseignement pré-universitaire et Mohamed 5 Sankhon, ancien dirlo administratif et financier du même département, s’est poursuivi le 29 janvier à la Crief. Un rapport de l’Inspection générale d’Etat accable le manitou du régime d’Alpha Grimpeur.
Les deux cadres (en bois) périmés sont poursuivis pour des faits présumés de détournement de deniers publics et d’enrichissement illicite de plus de 612 milliards de francs glissants. Un rapport de l’Inspection générale d’Etat de mars 2023 en tient responsable Ibou Kourouma.
« Je suis là à cause d’un rapport partiel. Je n’ai jamais été confronté à ce rapport, or un rapport dit définitif est valable lorsqu’il y a confrontation. Pourquoi je vais porter les charges de quelqu’un ? Le rapport couvre la période de 2011 à 2021, portant moi j’ai quitté le département en 2017. Est-ce qu’on veut la justice ? », s’interroge Ibou Kourouma.
Les 612 milliards qu’il est accusé d’avoir détournés étaient octroyés à l’organisation des examens nationaux de 2011 à 2021. « Je ne suis pas d’accord avec ce montant. On me prend et on me dépose ici pour ceci et cela, alors que les autres ministres dorment. Je suis en prison depuis 34 mois.» Et de demander une confrontation sur le rapport avec l’Inspection générale de l’Etat.
Me Faya Gabriel Kamano, de la partie civile (Agent judiciaire de l’État), l’interroge sur l’acquisition en cours de sa maison à Lambanyi pour un coût de 600 000 millions de francs guinéens. « Il n’y a pas de reçu de versement des 250 millions déjà payés, c’est mon frère qui m’a revendu la maison. Mais, on peut faire du reçu.»
Me Faya Gabriel Kamano estime que le salaire mensuel de 10 millions 500 000 francs glissants d’Ibou Kourouma ne lui permet pas d’acquérir une maison de cette valeur. « À mon mariage, j’ai reçu un cadeau de 100 000 millions de francs guinéens du Président », affirme-t-il.
Le président de la Cour, Yagouba Conté, a renvoyé l’affaire au 3 février.
Yaya Doumbouya