Aliou Bah, le président du MoDel (Mouvement démocratique libéral), a été condamné le 7 janvier par le Tribunal de première instance de Kaloum à deux ans de prison ferme. Pour « offense et diffamation » à l’encontre du Chef de l’Etat, Mamadi Doumbouya. Suite à la décision, les avocats de la défense ont immédiatement interjeté appel devant la Cour d’appel de Conakry. Deux semaines après, le procès en appel tarde encore à débuter.
Joint par Le Lynx, Me Pépé Antoine Lama, l’un des avocats du prési du MoDeL, a confirmé que le dossier a été transmis à la Cour d’appel de Cona-crime. Toutefois, aucune date n’a encore été fixée pour le démarrage du procès. Selon lui, la loi accorde à la Cour d’appel un délai de trois mois, pour planifier une audience. « Nous souhaitons que cela se fasse le plus vite possible, mais tout dépend des diligences qui seront accomplies par la Cour d’appel », a-t-il expliqué, tout en affirmant sa disponibilité : « Je suis prêt à toute date ».
En attendant l’ouverture de ce procès en appel, les militants du MoDel maintiennent la pression. Lors de chaque assemblée générale hebdomadaire, les responsables du parti dénoncent ce qu’ils considèrent comme « un procès politique, une justice manipulée ou une condamnation arbitraire. »
Des actions pour la liberté
Incarcéré à la maison centrale de Conakry, Aliou Bah purge sa peine, mais reste au cœur des revendications de ses partisans. Le leader politique avait été interpellé le 26 décembre dernier, à la frontière guinéo-léonaise. Escorté par des agents de la gendarmerie nationale, il avait été conduit à la Direction centrale des investigations judiciaires de la gendarmerie nationale, où il a passé quatre jours avant d’être inculpé, jugé et condamné à la peine requise par le parquet.
Depuis sa condamnation, le MoDel multiplie les initiatives pour obtenir sa libération « sans condition ». Le 25 janvier, le parti envisage un sit-in, devant son siège à Nongo. Le thème ? « Résistons pour la liberté ». L’événement est en droite ligne de la série de manifs destinées à réclamer la libération d’Aliou Bah et des autres responsables du Front national pour la défense de la Constitution, Foniké Menguè et Billo Bah.
En attendant l’ouverture du procès en appel, les partisans du MoDel intensifient la lutte pour la libération d’Aliou Bah, avec espoir que justice sera rendue.
Abdoulaye Pellel Bah