Le Forces-vives de Guinée, FVG, appellent à une manifestation dans le Grand-Conakry ce lundi 6 janvier. Elles réitèrent leur décision de ne plus reconnaître, à partir du 31 décembre 2024, la junte au pouvoir, exigent son départ et la mise en place d’une transition civile en ce mois de janvier.
Comme d’habitude, à l’image des dernières manifestations appelées par le FNDC, Front national pour la défense de la Constitution ou les Forces-vives, l’axe Foula-madinah-Taouyah fait la sourde oreille. Pendant que l’autoroute Leprince enregistre des manifestations entre Bailobayah et T7, Sonfonia et Wannidara-Cosa-Bambéto-Hamdallaye, sur la Corniche-nord, c’est le calme absolu. Habitants et travailleurs vaquent à leurs occupations quotidiennes mais la circulation reste fluide, bien loin des embouteillages habituels caractérisant cette voie. Ce qui offre ainsi une issue de secours aux détenteurs d’engins roulants des zones dites chaudes qui se transportent sur cette corniche, pour rallier les communes de Dixinn et de Kaloum.
De Foula-madinah à Taouyah, en passant par Kobaya, Lambanyi, Nongo, Kaporo, Kipé, pas une manifestation encore moins de barricades. Il faut toutefois signaler la présence des agents des forces de l’ordre avec des blindés et des pickups de la Gendarmerie, stationnées à plusieurs endroits le long de l’axe, notamment aux carrefours de Lambanyi, Nongo-carrefour-Cosa et Kipé-Centre-émetteur.
Les activités vont bon train : marchés, magasins, restau, stations-services, banques, tous sont ouverts. Soulignons la fermeture de quelques boutiques d’alimentation par endroits.
Pendant ce temps, les jeunes manifestants continuent à se faire entendre sur l’autoroute Leprince, depuis la nuit du 5 janvier, en érigeant des barricades, déversant des ordures sur la chaussée, pour empêcher toute circulation. Des affrontements entre manifestants et Forces de sécurité sont signalés à maints endroits, jets de pierres contre tirs de gaz lacrymogène. Dans cette ambiance électrique, Mamadou Bailo Sidibé, 20 ans, a été touché par balle au niveau du ventre à la T8. Selon son père, il a rendu l’âme dans une structure médicale de Cimenterie T8, quelques minutes après.
Abdoulaye Bah