Les exilés politiques et de la société civile pourraient rentrer au bercail courant 2025. Des tractations seraient en cours en vue de leur offrir une série de garanties pour un retour sans anicroche.
Alpha Condé, Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré, Sékou Koundouno, Ibrahima Diallo, Mohamed Cissé, entre autres, sont en exil. Pour calmer les esprits, le président de la transition, Mamadi Doumbouya, a annoncé le 31 décembre 2024, à l’occasion du nouvel an, la reprise des activités des partis politiques et la tenue des élections cette année. Dans ce contexte, Sékou Koureissy Condé, de la Conférence des coalitions politiques et faîtières de Guinée, a déclaré le 13 janvier sur la radio nationale, qu’ils sont en train d’œuvrer pour le retour paisible des exilés politique et des acteurs de la société civile. « Nous avons engagé des contacts directs avec les acteurs concernés, mais aussi avec les autorités de la transition pour voir les garanties à offrir aux uns et aux autres, sans aucune surveillance internationale, avec parole contre parole, afin qu’ensemble nous consolidions la paix. Et que chacun regagne le pays et œuvre pour le développement économique, la stabilité et la sécurité de la Guinée », indique Sékou Koureissy Condé.
L’ancien Médiateur de la République se veut un interlocuteur crédible aux yeux des exilés et des autorités de la transition. Sékou Koureissy Condé a indiqué qu’il est temps de relancer le dialogue politique, pour des élections inclusives. « Nous avons commencé à prendre des contacts et à échanger avec des gens avant même de nous engager volontairement pour le dialogue. Aujourd’hui, nous sommes heureux de constater qu’il y a une quarantaine de partis politiques qui s’associent dans le sens de la médiation. C’est une première. Comme ça, une partie du conflit se constitue en facilitatrice de la crise. Nous devons éviter les germes de conflit, les germes de guerre civile », prévient-il.
La Guinée s’achemine vers des échéances électorales cette année. Mais la suspension et la mise en observation des partis politiques remettent en doute la volonté de la junte de tenir des élections inclusives, crédibles et transparentes. « Les partis politiques n’ont jamais été subventionnés, ils n’ont jamais été évalués. Si aujourd’hui cette attention des autorités s’exprime envers les partis politiques, je pense que c’est un progrès. Maintenant, la mise en œuvre de cette démarche doit faire l’objet de concertation, je pense que c’est ce que nous sommes en train de faire. Est-ce que cela va disqualifier quelqu’un qui veut être président ou pas ? Cela n’est pas la question. Le débat est que nous sommes en train de chercher des réponses à des questions de préoccupation générale », conclut Sékou Koureissy Condé.
Yaya Doumbouya