La controverse s’installe après le limogeage de Souleymane Camara « Abedi », sélectionneur du Syli local, par la Fédération guinéenne de football (FGF). La décision justifiée par une prétendue absence de diplômes requis par la CAF est perçue comme un « mensonge et une manipulation » orchestrés par Aboubacar Sampil connu sous le nom Bouba Sampil, le président de la FGF.

Dans un communiqué, la Féguifoot affirme que le staff du Syli local a été relevé de ses fonctions, faute de qualifications professionnelles. Cependant, une source interne de la Féguifoot, contactée par le confrère Imediat.net aurait révélé que la Confédération Africaine de Football (CAF) n’a jamais envoyé de notification officielle au sujet des diplômes des entraîneurs. La justification de Bouba Sampil, accusé de prendre des décisions unilatérales, semble donc infondée et renforce l’idée d’une sanction dictée par des tensions internes.

La décision de limoger Souleymane Camara sous prétexte de « diplômes insuffisants » est perçue comme un acte non réfléchi. Des membres du Comité exécutif de la FGF pointent du doigt une gouvernance qui manque de transparence et de cohérence. Ils reprochent à Bouba Sampil de précipiter des décisions stratégiques, sans consultation ni preuve tangible.

Le départ du staff technique du Syli local trouverait son origine dans une altercation verbale entre le sélectionneur Abedi et Bouba Sampil. Le conflit porterait sur deux points majeurs : la composition de l’équipe nationale locale en vue du Championnat d’Afrique des nations, CHAN 2024 et le règlement des arriérés de salaire du coach. Selon des proches du dossier, les discussions entre les deux hommes auraient pris une tournure tendue qui s’est soldée par le renvoi de l’entraîneur.

Décision impulsive et contestée

Dimanche 26 janvier, une réunion de crise a réuni sept des huit membres du Comité exécutif (Comex) de la Féguifoot. Parmi les sujets abordés, figurent la controverse autour des nouveaux membres de l’institution cooptés par Bouba Sampil et la gestion du staff du Syli local. Il en est ressorti que suite à des vérifications menées auprès du secrétariat général de la FGF et d’autres associations membres, aucune notification officielle de la CAF concernant les diplômes des sélectionneurs n’avait été reçue.

Les frondeurs du Comex, dans leur résolution, ont ainsi exigé la réintégration de Souleymane Camara et de son staff. Histoire de permettre au coach de poursuivre son travail de préparation pour le prochain CHAN, en attendant une éventuelle clarification de la CAF.

Cette nouvelle fronde contre le patron de l’instance du football guinéen démontre, une fois encore, les défis auxquels fait face la Féguifoot dans sa gestion interne. Le CHAN 2024 approche. La priorité devrait être de renforcer la stabilité et la cohésion au sein de l’équipe nationale locale, plutôt que de se livrer à des querelles internes risquant de compromettre la préparation de l’équipe.

Abdoulaye Bah